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La réunion des ambassadeurs du groupe des Cinq (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte) qui s’est tenue, jeudi, à la résidence de l’ambassadeur de l’Arabie saoudite, Walid Boukhari, à Yarzé, n’a apporté aucun développement significatif dans le dossier de la présidentielle. Selon des sources informées, cette réunion, qui n’a pas été suivie d’un communiqué officiel, a pris la forme d’une consultation interne entre les membres du quintette, en vue de préparer la prochaine réunion des responsables de ces pays chargés du dossier de la présidentielle libanaise. Celle-ci devrait se tenir à Riyad, Doha ou Paris et devrait être suivie d’une visite qu’effectuera, à Beyrouth, Jean-Yves Le Drian, émissaire du président de la République française, au cours de la deuxième ou troisième semaine de février.

La réunion à Beyrouth a été une occasion pour les ambassadeurs pour échanger leurs points de vue concernant la guerre à Gaza et la situation au Liban-Sud. Mais aussi pour évaluer les positions de ceux qui établissent un lien entre les développements militaires et l’échéance présidentielle au Liban et ceux qui ne le font pas. Les ambassadeurs ont souligné l’importance de poursuivre les efforts en vue d’une désescalade dans la région, mais surtout pour éviter l’extension du conflit au Liban. Ils ont également souligné la nécessité de multiplier les efforts en faveur d’un consensus entre les différentes parties libanaises pour l’élection d’un président de la République autre que les deux candidats en lice: le chef des Marada, Sleiman Frangié, appuyé par le tandem Amal-Hezbollah, et le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, Jihad Azour, dont la candidature est soutenue par l’opposition souverainiste et le Courant patriotique libre.

À en croire ces mêmes sources, la tournée des ambassadeurs du quintette auprès des dirigeants libanais reste envisageable. Les dates de ces visites n’ont toutefois pas encore été fixées pour des considérations d’ordre logistique et non en raison de divergences politiques ou de désaccords entre les membres du quintette, comme il a été insinué.

Dans les mêmes milieux, on affirme que chaque action entreprise par le quintette se répercute positivement sur la scène libanaise. Les différentes parties libanaises devraient, par conséquent, réagir de manière favorable à tous ces éléments positifs et intensifier les concertations pour parvenir à l’élection d’un président de la République.

D’après les sources précitées, les ambassadeurs des cinq pays devraient informer les responsables de leurs pays respectifs chargés du dossier libanais des résultats de la réunion chez M. Boukhari. À leur tour, ces responsables devraient se concerter afin de fixer la date et le lieu de la prochaine réunion.