La tension est constante, ce jeudi soir, à la frontière sud du Liban.  

Alors que des médias israéliens faisaient état de sirènes d’alarme retentissant à Zarit, près de la frontière avec le Liban, les bombardements israéliens se poursuivaient sur le terrain.

Des avions de guerre ont lancé plusieurs attaques aériennes sur une zone située entre Halta et Kfarchouba, ainsi que sur la périphérie de Kfar Hamames, dans la localité d’Al-Shaqif.

L’artillerie israélienne a aussi pris pour cible les banlieues de Teir Harfa, Alma el-Chaab, Wadi Hassan, Majdel Zoun, Houla et la colline d’Al-Rouwaisat. Une maison à Blida a été visée par un char Merkava avec des obus à tir direct.

Pendant ce temps, au niveau diplomatique, on continuait de s’activer pour prévenir une escalade du conflit. Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a certifié que les États-Unis "ne veulent pas d’un conflit entre Israël et le Hezbollah" et assurent "tendre la main aux Israéliens pour que la guerre ne s’étende pas".

Parallèlement, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a affirmé que son gouvernement travaille de concert "avec la Finul pour empêcher l’escalade sur le front sud du Liban". Il s’exprimait via Zoom avec la Task Force américaine pour le Liban dirigée par Edward Gabriel, durant laquelle il a aussi fustigé Israël: "Nous avons enregistré 35.000 violations israéliennes de la résolution 1701  du Conseil de sécurité", tout en réaffirmant son attachement à sa mise en œuvre.

De son côté, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a affirmé pendant qu’il inspectait la frontière nord d’Israël avec le Liban que "le retour des habitants n’aura lieu que lorsque la situation sera sûre".

Le Hezbollah a, pour sa part, annoncé avoir ciblé des équipements d’espionnage dans la station radar des fermes de Chebaa, ainsi que les positions israéliennes de Ramta et Sammaka, également dans les fermes de Chebaa.