À l’occasion de la troisième commémoration de l’assassinat de l’intellectuel libanais Lokman Slim, survenu dans une zone contrôlée par le Hezbollah au Liban-Sud, plusieurs personnalités politiques lui ont rendu hommage, dimanche, notamment sur la plateforme X.

Samir Geagea, chef du parti des Forces libanaises (FL), a écrit, dimanche: "Les Libanais estiment maintenant que les armes de la milice du Hezbollah sont la source de la corruption de la clique au pouvoir."

De son côté, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a déploré sur Facebook cet assassinat et celui de "tous les jeunes Libanais qui croient en la souveraineté du pays". "Notre responsabilité envers eux et envers l’avenir de notre pays est de porter leur cause, qui est également la nôtre, sans peur ni hésitation, à tout moment et en tout lieu", a-t-il ajouté.

"Lokman Slim, le martyr de la plume, un symbole de courage et une référence intellectuelle au Liban et dans le monde arabe", a écrit le député Achraf Rifi, ajoutant: "L’axe du mal et des ténèbres (le Hezbollah soutenu par l’Iran) l’a assassiné parce que ses mots étaient trop forts pour être réduits au silence. C’est un scandale qu’un crime ait été commis alors que les assassins et les commanditaires demeurent impunis. La cause de Lokman est la nôtre et nous ne cesserons de lutter contre l’axe qui l’a réduit au silence."

À son tour, l’ancien ministre Richard Kouyoumjian a écrit sur son compte: "Lokman… un martyr sur les routes du Liban."

Essayiste, humaniste et porte-parole de premier plan en faveur de la préservation de l’histoire du Liban et la promotion de sa culture, Lokman Slim était un militant politique qui prônait une "culture du souvenir" pour faire face aux nombreux conflits au Liban et dans la région. Il était aussi connu pour ses critiques virulentes à l’égard du Hezbollah, mais aussi de tous les autres partis sectaires. Le 4 février 2021, il a été abattu dans sa voiture au Liban-Sud. Largement pointé du doigt, le Hezbollah continue de nier toutes les allégations le liant à son assassinat.