Le Conseil des ministres, réuni samedi en présence de seize ministres, a approuvé l’augmentation de l’allocution de transport pour le secteur privé à 450.000 livres libanaises, ainsi que le décret sur les transactions électroniques et les transactions personnelles. En revanche, le dossier des fonctionnaires du public et des militaires a été différé, étant donné que son étude requiert une révision approfondie de données chiffrées.

Lors de son allocution d’introduction à la séance ministérielle, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a déclaré à cet égard que "des réunions financières ont eu lieu hier (vendredi), au cours desquelles il est apparu qu’il existe toujours des disparités entre les travailleurs du secteur public et les militaires". "À la suite des contacts avec la Banque du Liban, il a été jugé souhaitable de reporter la discussion de ce dossier jusqu’à la révision de toutes les données, afin d’éviter tout impact négatif sur la stabilité du taux de change", a-t-il ajouté.

Dans ce cadre, M. Mikati a annoncé que "des réunions se tiendront la semaine prochaine avec des représentants de l’armée, des Forces de sécurité intérieure et des retraités, avec la participation de tout ministre qui le souhaite". Et ce, afin d’achever l’étude de la question des indemnités pour les employés du secteur public et les militaires, ainsi que les allocations de productivité pour les fonctionnaires du public, les militaires et les retraités.

Sur un autre plan, le Premier ministre a exprimé sa "sensibilité excessive à l’égard des allégations circulant au sujet d’une monopolisation de la gestion du pays par une ‘doïka’", allusion au binôme sunnito-chiite représenté par le chef du gouvernement, Najib Mikati, et celui du Parlement, Nabih Berry, qui gèrent les affaires du pays en l’absence d’un président de la République maronite.

Ces propos s’inscrivent en réaction aux dénonciations du patriarche maronite, Béchara Raï, qui a stigmatisé vendredi "un processus programmé visant à exclure les maronites de l’État".

"À cet égard, je réitère que je ne souhaite prendre le rôle de personne, ni remplacer qui que ce soit", a affirmé M. Mikati, ajoutant que "lorsqu’il y a un vide, le blâme doit être jeté sur ceux qui le causent et non sur ceux qui cherchent à gérer le pays pour prévenir l’impact négatif de ce vide".

En conclusion, il a réitéré son "appel à l’élection rapide d’un président de la République", ainsi qu’à la résolution des conflits "loin de la logique sectaire".