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Depuis le début du mois d’octobre dernier, le poste de coordonnateur militaire près la Finul, précédemment occupé par le colonel Mounir Chéhadé, qui a pris sa retraite, est vacant. À ce jour, aucun remplaçant n’a été désigné. Il convient de noter que la personne qui occupe ce poste est chargée de présider la délégation militaire libanaise lors des réunions tripartites à Naqoura entre l’armée libanaise, l’armée israélienne et les forces de la Finul. L’opération Déluge d’Al-Aqsa, ainsi que la guerre de Gaza et ses répercussions sur la situation au Liban-Sud, n’ont pas conduit à la nomination d’un officier à ce poste. Par ailleurs, les réunions de Naqoura sont de facto toujours suspendues.

Ces réunions, qui se tiennent depuis le retrait de l’armée israélienne, en mai 2000, du territoire libanais, revêtent une importance particulière pour le Liban, puisqu’elles exposent les violations perpétrées par Israël par voies terrestre, maritime et aérienne. Elles ont permis de régler de nombreux litiges frontaliers, notamment après la guerre de juillet 2006. Il en découle un renforcement des points frontaliers le long de la Ligne bleue et des accords cruciaux, dont la résolution de 6 points litigieux le long de la Ligne bleue sur un total de 13. Il est à noter que le consensus sur les 7 points restants est imminent. Il a également été convenu de trouver une solution au problème du nord du village de Ghajar. Cependant, tout cela reste en suspens, dans l’attente de la fin de la guerre en cours.

La direction de la Finul à Naqoura souhaite reprendre ces réunions, affirmant qu’il s’agit là d’un moyen pour réduire les tensions et la dégradation de la situation le long de la frontière libano-israélienne. Le commandant de la Finul, le général Aroldo Lázaro, a demandé aux autorités libanaises de reprendre leur participation à ces réunions. Cependant, selon des sources bien informées, la partie libanaise lie cela à l’arrêt de la guerre. Toutefois, aucun officier n’a encore été nommé pour diriger la délégation libanaise.

D’autre part, selon des sources militaires libanaises, la nomination d’un coordonnateur militaire est proposée par le commandant en chef de l’armée, approuvée par le ministre de la Défense et décrétée par le Conseil des ministres. Mais il semble que le général Joseph Aoun attende le feu vert des autorités politiques pour ce faire; un feu vert qui, à ce jour, n’a toujours pas été donné. En attendant, les forces onusiennes ont été informées par le commandement de l’armée qu’elles pouvaient coordonner avec le commandant de la région du sud du Litani concernant toute évolution imprévue jusqu’à la reprise des réunions de Naqoura.

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