Le bloc parlementaire de la République forte (Forces libanaises-FL) a présenté, jeudi, un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi d’extension des mandats des conseils municipaux, votée le 25 avril dernier.

"Nous nous opposerons toujours, par les procédés légaux, aux autorités au pouvoir qui tentent de bafouer les institutions et les élections", a déclaré Georges Okaiss, député FL.

Et, d’ajouter en réponse au prétexte avancé pour le report des élections selon lequel la situation sécuritaire ne permet pas la tenue des élections: "Les circonstances au Liban-Sud ne sont pas favorables pour ce faire, mais le gouvernement aurait pu organiser un scrutin dans les régions ‘sûres’, tout en les reportant temporairement dans celles confrontées aux tensions."

Il a souhaité, dans ce contexte, "la suspension de cette loi dans les plus brefs délais, puisqu’elle va à l’encontre des principes démocratiques, répondant à des intérêts politiques et au déclin de la popularité de certaines personnalités".

On rappelle, à cet égard, que le Parlement a approuvé, le 25 avril dernier, et pour la troisième fois consécutive depuis 2022, la prolongation du mandat des conseils municipaux et des moukhtars existants, jusqu’au 31 mai 2025.

À cette démarche, s’étaient fermement opposés les Forces libanaises (FL), le parti Kataëb et plusieurs députés indépendants et blocs anti-Hezbollah, qui avaient boycotté la dernière séance législative. Les FL avaient organisé, un jour avant la tenue de la session, une conférence de presse dans laquelle elles avaient mis en garde contre les dangers d’une telle manœuvre, indiquant qu’elles seraient prêtes à contester la loi d’extension en empruntant la voie judiciaire. Un tel recours, présenté précédemment en 2023, avait été rejeté par le Conseil constitutionnel.

Rappelons aussi que le dernier scrutin municipal (qui se déroule, en temps normal, chaque six ans) date de 2016. Le premier report, en 2022, a été suivi d’un second en 2023, avant de l’être en avril dernier, sous prétexte d’instabilité sécuritaire, en raison de la montée des tensions au Liban-Sud, au lendemain de la guerre opposant, depuis le 7 octobre dernier, le Hamas à Israël.

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