Auditionné à l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a estimé que la situation au Liban était "sérieuse", mais pas "irréversible". La France tente d’éviter une régionalisation du conflit qui oppose le Hamas à Israël.

La situation au Liban est "sérieuse, mais elle n’est pas irréversible", a estimé le chef de la diplomatie française, mercredi, jour où des raids israéliens ont fait plusieurs morts dans le sud du pays. Une soldate israélienne a par ailleurs péri dans un tir de roquette.

"La France s’implique dans la résolution du conflit et surtout pour éviter l’escalade et une nouvelle guerre au Liban", a déclaré Stéphane Séjourné lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Lors de son récent déplacement en Israël et au Liban, il avait présenté des "propositions" pour éviter un conflit ouvert.

Ce plan prévoit, selon des sources diplomatiques, l’arrêt des violences des deux côtés et un retrait des combattants du Hezbollah de dix à douze kilomètres au nord de la frontière.

Le ministre français a également assuré que la France agissait "sans relâche en véhiculant des messages partout" pour éviter un embrasement au Proche-Orient.

Le ministre français a par ailleurs défendu le fait que la France était à la manœuvre dans les négociations.

"Nous avons des intérêts au Liban. Rappelez-vous de 2006 et l’évacuation de dizaines de milliers de nos compatriotes sur le sol libanais vers la France, avec des moyens qui ont été mis en place, qui sont extrêmement coûteux, lourds, traumatiques pour les uns et les autres", a-t-il rappelé.

"Nous ne voulons pas refaire 2006 et par ailleurs, nous avons 700 soldats casques bleus dans la Finul", la Force intérimaire des Nations unies au Liban.

En plus de quatre mois, au moins 248 personnes – en majorité des combattants du Hezbollah et d’autres formations qui lui sont alliées, mais également 33 civils – ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, seize personnes ont été tuées, dix soldats et six civils, selon l’armée.

Avec AFP