L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de se retirer de la vie politique "pour le moment". "Que je revienne ou non sur la scène politique n’est pas la priorité du peuple libanais", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne télévisée saoudienne Al-Hadath, à l’occasion de la 19ᵉ commémoration de l’assassinat de son père, l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.

Il confie également que "rien n’a changé depuis le moment où j’ai suspendu mon activité politique (…) et nous sommes toujours dans une phase dangereuse puisqu’il n’y a pas d’élection de président ou quoi que ce soit de nouveau dans ce domaine".

Concernant la guerre qui sévit à Gaza et au Liban-Sud depuis le 8 octobre, il s’est voulu rassurant en affirmant "qu’aujourd’hui, le Hezbollah et l’Iran ne veulent pas d’une guerre avec Israël", même s’il a reconnu que "Benjamin Netanyahou veut transformer la situation au Liban en différents scénarios", sans donner plus de détails. Il a, en ce sens, exhorté les Libanais "à se tenir aux côtés de Gaza" et à ne pas détourner le regard de ce qui s’y passe.

Au sujet de l’assassinat de son père, Rafic Hariri, il souligne qu’"après le verdict du Tribunal international (qui a accusé des membres présumés du Hezbollah, ndlr), nous ne voulions pas provoquer de guerre civile au Liban". "Je crois en mon Seigneur et je suis convaincu que ceux qui ont assassiné Rafic Hariri commencent à en payer le prix", a-t-il aussi déclaré durant cet entretien.

Visites de soutien à la Maison du centre

Un peu plus tôt, plusieurs personnalités loyalistes et de l’opposition se sont succédé à la Maison du centre.

Lors d’une rencontre avec une délégation du Courant du Futur, M. Saad Hariri a déclaré que "beaucoup de gens ont conspiré contre nous", ajoutant qu’"aujourd’hui, j’ai eu l’impression d’être en 2005. Je compte sur vous et je resterai avec vous. Nous nous rencontrerons bientôt".

Devant ses partisans, il a aussi reconnu que "nous traversons une phase difficile" et souligné qu’il avait eu raison de suspendre son activité politique "malgré l’opposition de certains".

Une délégation du parti Kataëb s’est également rendue chez M. Hariri. À l’issue de la rencontre, Elias Hankach, député des Kataëb, a indiqué que cette visite a été "l’occasion pour nous de nous souvenir des martyrs du 14 mars 2005, en commençant par le président martyr Rafic Hariri […] jusqu’à Lokman Slim".

Un peu plus tôt, M. Hariri a reçu une délégation des Forces libanaises. À l’issue de la réunion, Georges Adwan, président du bloc parlementaire des FL, a affirmé qu’"à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, nous appelons les Libanais, qui ont vécu l’expérience en 2005, à s’unir pour restaurer l’État kidnappé".

Une délégation du mouvement Amal s’est également rendue à la Maison du centre.

 

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