Un groupe d’anciens responsables et professeurs du Conservatoire national supérieur de musique au Liban (CNSML) s’est rendu, mercredi, auprès du métropolite Élias Audi, au siège de l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, pour lui faire part d’une série de problèmes liés à la gestion de cette institution.

La délégation était composée d’Edy Dorlian, de Joseph Fakhri, de Fadi Kallab, de Marie-Ange Khoury, de Jean-Marie Sfeir, de Roger Halabi, de Georges Jreige, de Tony Anka, de Hana Mneimneh, de Wissam Nasreddine et de Nidal Abou Samra, ainsi que de notre collaborateur, Alain Andréa, critique musical.

"Elle a fait part à Mgr Audi de son mécontentement face à une régression du conservatoire que ses membres ont attribuée aux politiques suivies par la direction actuelle, lesquelles ont poussé un grand nombre de professeurs de musique à quitter cette institution", selon un communiqué de l’archevêché.

La délégation a exposé les raisons de cette régression. Selon elle, "celle-ci est en rapport notamment avec la détérioration des relations entre la direction et les professeurs de musique et ses effets sur le plan académique, ainsi que l’amendement des contrats de manière à ce que les professeurs ne puissent pas mener de vie digne".

Le groupe a en outre déploré "une atteinte aux libertés artistiques", reprochant à la direction "d’imposer des contraintes aux professeurs de musique, empêchant certains de donner des concerts". Il a ainsi souligné qu’"un concert a dû être annulé à la dernière minute parce qu’on a interdit au pianiste Robert Lamah de jouer", avant de proposer des idées censées rétablir la cohésion au sein du conservatoire.