Le parti des Kataëb a souligné, mardi, que "toute initiative qui ne prend pas en compte la souveraineté du Liban et les dispositions de la Constitution sera combattue par tous les moyens disponibles", en évoquant un éventuel règlement à la frontière sud, où les échanges d’artillerie se poursuivent, depuis le 8 octobre, entre Israël et le Hezbollah.

Dans un communiqué publié au terme de la réunion hebdomadaire de son bureau politique, le parti s’est dit favorable à "toute initiative extérieure qui permettrait d’écarter le danger imminent (d’une guerre étendue) qui menace le Liban", en raison de la guerre à Gaza.

Cette déclaration intervient à la suite de la visite de l’émissaire américain, Amos Hochstein, lundi, au Liban, où il a discuté des moyens de rétablir le calme sur le front sud ouvert par le Hezbollah, en soutien aux combats du Hamas contre Israël.

Dans ce cadre, les Kataëb ont affirmé que "toute proposition doit respecter un ensemble de principes qui ne peuvent être négligés, conformément à la Constitution libanaise".

Selon le texte, ces conditions englobent "la préservation de la liberté de décision du Liban par le biais des représentants du peuple, ainsi que l’égalité entre tous les Libanais devant la loi et le respect de la pluralité du pays". Toute initiative devrait également "assurer la sécurité des frontières" et "la présence des armes aux seules mains des autorités légales, notamment l’armée libanaise".

Par ailleurs, le bureau politique du parti a insisté sur l’impératif de débloquer l’échéance présidentielle et jugé nécessaire d’affranchir ce dossier des événements en cours dans la région. Il a rappelé, dans ce contexte, que "le Liban est pris en otage par le Hezbollah au profit de l’agenda iranien", accusant la formation pro-iranienne de vouloir "imposer son diktat en s’accrochant au candidat qui servira sa cause et celle de l’Iran", en allusion à l’ancien ministre, Sleiman Frangié.

Abordant la majoration des salaires dans le secteur public, en Conseil des ministres, les Kataëb ont tenu ce dernier pour responsable des conséquences qui en découleront. Une telle décision, "même si elle est justifiée, est discriminatoire envers certaines catégories de fonctionnaires et ne prévoit pas de plan pour assurer les fonds nécessaires" pour financer les augmentations décidées.

En conclusion, le parti a mis en garde contre "le retour à la politique d’impression de monnaie qui a conduit à l’inflation et à l’effondrement des ressources des Libanais".

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