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Une délégation de l’Autorité de gestion du secteur pétrolier tiendra une réunion à Paris, le 26 mars, avec des représentants de TotalEnergies, rapporte-t-on de sources bien informées. L’objectif de cette rencontre est d’échanger autour du rapport relatif au forage d’un puits dans le bloc 9, qui n’a pas abouti à la découverte de quantités commerciales de pétrole et de gaz.

D’après les mêmes sources, TotalEnergies se fondera sur ce rapport pour décider si elle doit forer un second puits ou se retirer. Si la société française opte pour le forage d’un second puits, le Liban s’efforcera de la pousser à accélérer le processus de forage. TotalEnergies pourrait cependant prétexter la guerre en cours dans le sud et l’indisponibilité actuelle de foreuses, afin de profiter de tout le délai dont elle bénéficie pour le forage. Celui-ci s’étend jusqu’en mai 2025.

La réunion entre TotalEnergies et la délégation libanaise pourrait en outre relancer le débat sur l’attribution des blocs 8 et 10. On sait que la société française avait exprimé des réserves quant aux conditions fixées par le ministère de l’Énergie pour finaliser le processus d’attribution. Ces conditions incluent notamment l’accélération des opérations de forage dans le bloc 10, les études sismiques dans le bloc 8 ainsi que l’augmentation de la part de l’État en cas de découvertes excédant les prévisions.

Dans ce contexte, il semblerait que la partie libanaise soit disposée à réexaminer cette question. Toute conclusion sera soumise au Conseil des ministres pour décision. Celui-ci aura la possibilité de l’approuver ou de la rejeter, entraînant potentiellement la réintégration des blocs 8 et 10 dans un troisième cycle d’octroi de licences, prévu jusqu’au mois de juillet prochain, ainsi que le bloc 9 en cas de retrait de Total.

Selon ces sources, il est souhaitable qu’un cessez-le-feu à Gaza soit accompagné d’un accord à long terme le long de la frontière sud du Liban, ce qui pourrait lever un obstacle politique majeur à l’exploitation des richesses pétrolières du Liban. Il est devenu évident que le dossier pétrolier et gazier du Liban est étroitement lié aux événements en Palestine et à la frontière sud.