Des diplomates des Nations unies ont rapporté certaines suggestions récentes concernant une expansion de la zone tampon entre le Liban et Israël, selon le quotidien panarabe Asharq al-Awsat.

Cette démarche viserait à empêcher une nouvelle escalade entre le Hezbollah et l’État hébreu ou encore un débordement de la guerre de Gaza au Liban, selon les mêmes sources.

D’après le quotidien, ces suggestions ont été formulées lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue mardi à huis clos. Les discussions ont porté sur le dernier rapport du secrétaire général, Antonio Guterres, dans le cadre des efforts déployés pour mettre en œuvre la résolution onusienne 1701, à la suite des échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud du Liban, depuis le 8 octobre.

Dans son rapport, M. Guterres s’est dit "préoccupé par les tensions le long de la Ligne bleue". Il a affirmé que le conflit constituait une menace dangereuse pour la stabilité du Liban, d’Israël et de la région et a exigé une approche politique pour s’attaquer à la racine du conflit, sur la base de la résolution 1701 des Nations unies.

Un diplomate des cinq membres permanents du Conseil a déclaré à Asharq al-Awsat que les participants à la réunion ont exprimé leur "inquiétude face à l’escalade le long de la Ligne bleue au cours des dernières semaines" et ont souligné la nécessité d’une mise en œuvre complète de la résolution 1701. Ils ont également réaffirmé la nécessité de soutenir le rôle de la Finul afin d’éviter toute nouvelle détérioration de la situation.

Un autre diplomate a également mis en garde contre tout type de "provocations susceptibles d’aggraver encore la situation".

Il a aussi souligné qu’un rôle "plus efficace" et une "préparation" de la Finul étaient essentiels pour faire baisser la tension, ajoutant qu’on œuvrait pour étendre la zone tampon à la frontière sud du Liban afin de protéger Israël des attaques du côté libanais et de renforcer le contrôle de l’armée libanaise au Liban-Sud.

Toujours selon les informations d’Asharq al-Awsat, les diplomates se seraient accordés sur la nécessité d’apaiser les tensions le long de la Ligne bleue, d’améliorer la situation sécuritaire et de mettre fin aux provocations de part et d’autre de la frontière. Cela permettrait aux milliers de personnes déplacées de part et d’autre de la frontière de retourner dans leurs villages.

Pour ce faire, il est essentiel de renforcer le rôle de l’armée libanaise et de la Finul.

Les représentants des pays de l’ONU ont donc souligné que, pour atteindre cet objectif, les institutions de l’État libanais doivent être restaurées, notamment par l’élection d’un nouveau président et la formation d’un gouvernement capable de mener à bien les réformes financières et économiques nécessaires.

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