Le directeur général d’Électricité du Liban (EDL), Kamal Hayek, a appelé le chef de l’Autorité des marchés publics, Jean el-Ellié, pour l’informer qu’il avait reçu un avis du parquet lui demandant d’expédier les produits chimiques explosifs hors de l’usine de Zouk.

Selon le quotidien An-Nahar, M. El-Ellié a confirmé à M. Hayek la nécessité de commencer à les retirer immédiatement, sans attendre un appel d’offres, sur la base de l’article 46 (paragraphe 2) de la loi sur les marchés publics.

La communication entre les deux responsables intervient dans un contexte de préoccupation croissante concernant la sécurité du stockage et de la gestion de substances potentiellement dangereuses, en particulier à la lumière de l’explosion tragique au port de Beyrouth, le 4 août 2020.Pour rappel, des rapports ont fait surface indiquant que les fonctionnaires du port étaient effectivement informés des dangers posés par le stockage de produits chimiques explosifs dans le port de Beyrouth, avant l’explosion catastrophique du 4 août. Cependant, aucune mesure n’avait été prise à la suite de ces avertissements, ce qui avait entraîné une perte tragique de vies humaines et une dévastation généralisée.

Dans le même cadre, rappelons que le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait mis en garde, en 2022, contre la présence de matières explosives dans la centrale électrique de Zouk.

Des rapports publiés par des médias locaux, tels que la chaîne Al-Jadeed, avaient mentionné que la centrale contient des produits chimiques dangereux, nécessaires à son fonctionnement. Il s’agit notamment de produits périmés, stockés de manière inappropriée. Ainsi, une substance appelée phosphate trisodique pourrait présenter un risque encore plus grand que les substances à l’origine de l’explosion au port de Beyrouth.

Le cabinet avait alors confié à l’armée la responsabilité de sécuriser le site de Zouk, de suivre l’affaire et d’enquêter sur les dangers potentiels.