Le président chypriote, Nikos Christodoulides, et le Premier ministre sortant, Najib Mikati, sont convenus de "coordonner avec l’Union européenne (UE) pour la mise en place d’un accord-cadre, à l’instar de celui conclu précédemment avec l’Égypte et la Tunisie, afin de mettre fin aux flux migratoires, prévoir une aide au Liban et inciter les déplacés syriens à rentrer dans leur pays".

MM. Christodoulides et Mikati ont souligné, à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue lundi au Grand Sérail, "l’importance de trouver une solution globale et durable à la crise des déplacés syriens qui se répercute négativement sur les pays de la région, notamment le Liban et Chypre".

Ils ont, de ce fait, affirmé "l’attachement du Liban et de Chypre aux relations historiques qui les unissent, ainsi que leur volonté de poursuivre leurs efforts afin de préserver la sécurité des deux pays". C’est dans ce contexte que M. Mikati a souligné qu’"il existe une possibilité de collaboration qui permettrait aux institutions compétentes de contrôler les frontières maritimes, les deux nations étant des membres actifs l’une de la Ligue des États arabes et l’autre de l’Union européenne".

D’après lui, "l’armée et les forces de sécurité multiplient leurs efforts contre toute tentative d’immigration clandestine". "Le Liban demeure l’un des pays qui regroupe le plus grand nombre de réfugiés, ce qui affecte considérablement sa sécurité, sa stabilité, mais aussi sa réalité démographique, laquelle ne doit en aucun cas être altérée". D’où la nécessité pour l’UE et le reste de la communauté internationale de "reconsidérer leurs politiques concernant la Syrie, la plupart des régions étant devenues des zones sûres pour le retour des déplacés".

De son côté, le président chypriote a, dans le cadre de sa première visite au Liban, rappelé que son pays tente, tant bien que mal, "de faire pression sur l’UE et sur les acteurs internationaux pour qu’ils se tournent vers les défis auxquels Beyrouth fait face", indiquant qu’il continuera d’apporter un soutien technique et matériel aux institutions de l’État libanais, notamment à l’armée libanaise.

Il a, par ailleurs, insisté sur la "nécessité pour les organismes internationaux d’œuvrer pour le financement de projets de développement en Syrie, ce qui stimulerait le retour des déplacés dans leur pays".