Kidnappé dans la journée de dimanche sur une route de la localité de Hakel, caza de Jbeil, Pascal Sleiman a été retrouvé mort, le lendemain, en Syrie. Les autorités libanaises poursuivent toujours l’enquête afin d’élucider les circonstances du meurtre.

Originaire de la localité de Mayfouq, dans le caza de Jbeil, Pascal Sleiman n’était pas vraiment connu dans la sphère publique avant d’être nommé, en juillet 2023, au poste de coordinateur des Forces libanaises (FL) pour la région de Jbeil.

Au niveau professionnel, il était chef des systèmes de gestion d’information à la banque Byblos, travaillant au siège de la banque, à Beyrouth.

Marié à Micheline Wehbé, père de trois enfants, il résidait entre Hazmieh et Amchit.

Ceux qui l’ont connu saluent un homme très engagé sur le terrain, apprécié de tous, même de ses adversaires politiques, soulignant qu’il n’avait pas d’ennemis.

Le député Simon Abi Ramia (CPL) fait partie des personnalités politiques qui étaient proches de Pascal Sleiman. Pour Ici Beyrouth, il témoigne de "son entière disponibilité" ainsi que de "son engagement sans faille dans les activités politiques et sociales dans le caza de Jbeil".

Selon le parlementaire, Pascal était "ouvert d’esprit et entretenait des relations sociales même avec ses adversaires politiques". "Homme de dialogue et de raison, il développait toujours une argumentation scientifique, tout en respectant l’opinion de l’autre", raconte M. Abi Ramia.

Contacté par Ici Beyrouth, Farès Souhaid, ancien député de Jbeil, décrit Pascal Sleiman comme étant "le modèle du jeune libanais autoentrepreneur, qui a su préserver sa famille". Selon lui, c’était "un homme respecté, droit, ayant une excellente réputation". "Il n’a aucun ennemi, ni dans la région, ni ailleurs", poursuit M. Souhaid.

"Lorsqu’il a été nommé coordinateur des FL à Jbeil, je l’ai appelé pour le féliciter, étant donné qu’il mérite de remplir cette fonction politique et administrative", raconte l’ancien député, soulignant que "son engagement dans le parti émanait d’une profonde conviction".

Des amis de Pascal, souhaitant garder l’anonymat, ont confié à l’unanimité à Ici Beyrouth qu’il était un homme "pacifique et honnête, apprécié de tous". "Il n’avait de conflits avec personne", soulignent-ils.