Des rassemblements populaires ont été organisés, tôt le matin, vendredi, dans plusieurs quartiers à Beyrouth et dans sa banlieue est, en prévision des obsèques de Pascal Sleiman, coordinateur des Forces libanaises pour la région de Jbeil enlevé et tué dimanche par des gangs de voitures présumés. Celles-ci auront lieu à 13h, en la cathédrale Saint-Georges de Jbeil. La messe sera présidée par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. L’inhumation aura lieu dans le village natal de la victime, Mayfouk.

À Achrafieh, Aïn el-Remmaneh, ainsi que sur plusieurs points de l’autoroute menant à Jbeil, des convois sillonnent les rues, arborant le drapeau du parti et diffusant des chants partisanes des FL, alors que de nombreux commerces ont gardé leurs portes fermées.

Dans la ville même de Jbeil, une foule nombreuse était présente dans le périmètre de l’église Saint-Georges où la famille de Pascal Sleiman recevait les condoléances. Les sympathisants FL brandissaient des portraits de ce dernier ainsi que des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: " Nous ne nous soumettrons pas ".

Pour la circonstance, les députés de l’opposition ont appelé, jeudi soir, à une journée de deuil. Le comité de suivi représentant les blocs parlementaires des Forces libanaises, des Kataëb, du Renouveau et du Changement, ainsi que le député Bilal Hocheimi, ont publié jeudi un communiqué invitant les Libanais à "observer (vendredi) une journée de deuil national en signe de solidarité avec la famille de Pascal Sleiman, ainsi qu’avec l’État, face à l’anarchie sécuritaire et aux armes illégales, causes des souffrances actuelles du Liban".

Le caza de Jbeil observe vendredi une journée de deuil. Les commerces y sont fermés. Un Comité d’urgence populaire dans la région de Batroun a appelé "la Fédération des municipalités, la municipalité de Batroun et l’Association des commerçants de la ville à s’y conformer".

Le secrétariat général des écoles catholiques a aussi appelé, dans un communiqué, à la fermeture, vendredi, de toutes les écoles catholiques du Liban et à considérer cette journée comme "un jour de prières pour le salut du Liban". Il a par ailleurs fermement condamné les meurtres et "les atteintes à la dignité humaine", en allusion au meurtre de Pascal Sleiman.