Les ambassadeurs du Quintette (États-Unis, France, Qatar, Arabie saoudite, Égypte) ont relancé, mardi, leur dynamique en vue de débloquer le dossier de la présidentielle gelé depuis plus d’un an et demi.

Ils ont tenu à cet effet une réunion à la résidence de l’ambassadeur d’Égypte, Alaa Moussa. Ont pris part à la réunion les députés des blocs parlementaires de l’Entente nationale, du Renouveau, du Changement et du Tachnag. Les représentants du Quintette doivent reprendre mercredi  leur tournée auprès de personnalités politiques.

S’exprimant au nom de l’Entente nationale, le député Fayçal Karamé (Tripoli) a plaidé, à l’issue de la réunion, pour la tenue d’un dialogue, seule solution, selon lui, pour un déblocage. Rappelons que les blocs parlementaires proches du tandem Amal-Hezbollah, dont fait partie M. Karamé, poussent vers une réunion de dialogue, sous l’égide du président de la Chambre, Nabih Berry, avant de procéder à l’élection d’un président. Dialogue que refusent les blocs de l’opposition, qui appellent à une application stricte des articles de la Constitution relatifs à la présidentielle.

Député du Renouveau, Adib Abdel Massih a confié à Ici Beyrouth que son bloc a proposé une solution médiane. Celle-ci concilie le contenu de l’initiative du bloc de la Modération (des consultations parlementaires informelles, suivies de tours successifs jusqu’à l’élection d’un président) et la formule proposée par le chef du Parlement (un dialogue), ce qui permet à toutes les parties de "sauver la face".

Le Renouveau propose ainsi l’ouverture d’une réunion parlementaire dont le quorum sera assuré pour élire un président. Si les députés ne parviennent pas à élire un chef de l’État au premier tour, ils procèderont à des concertations, au Parlement même, sans que la séance soit levée. Ces consultations seront suivies d’autres tours, durant la même séance, jusqu’à ce qu’un président soit élu.