La Force intérimaire des Nations unies pour la paix (Finul) s’est déclarée, dimanche, préoccupée par l’escalade de part et d’autre de la Ligne bleue.

Dans un entretien accordé à la "Voix du Liban", Candice Ardell, directrice adjointe du bureau de presse de la Finul a précisé que les échanges de tirs, qui se poursuivent depuis le 8 octobre, ont nettement augmenté ces derniers temps avec des frappes atteignant des zones plus profondes de part et d’autre de la frontière.

La représentante de la Finul a ajouté que les forces de maintien de la paix continuent d’accomplir leur mission en effectuant des patrouilles, en collaboration avec l’armée libanaise. "Nous sommes en contact avec les parties concernées pour atténuer les tensions et éviter les malentendus", a poursuivi Mme Ardell.

Elle a donné un aperçu des missions de la Finul en expliquant disposer d’un mécanisme de coordination soutenant les civils et les activités dans les zones proches de la Ligne bleue. Mme Ardell a donné en exemple l’aide que propose la Finul aux agriculteurs pour s’approcher de la ligne et récolter leurs cultures. "Nous fournissons également une assistance médicale et certaines de nos unités ont apporté leur soutien aux écoles, aux hôpitaux et aux organisations civiles", a-t-elle ajouté.

La directrice adjointe du bureau de presse de la Finul a aussi commenté l’attaque contre des soldats du maintien de la paix à Rmeich précisant que, malgré la gravité de l’incident, ce sont des membres de l’Onust (Organisme des Nations unies en charge de la surveillance de la trêve) qui ont été blessés et non ceux de la Finul.

Pour rappel, le 30 mars, 3 observateurs militaires et un traducteur ont été blessés par l’explosion d’une mine dans la localité de Rmeich.

Mme Ardell a précisé ne pas pouvoir se prononcer sur l’incident étant donné que l’enquête est toujours en cours, mais il semblerait que l’explosion n’ait pas été causée par des tirs directs.