Le Conseil des évêques maronites a stigmatisé, mercredi, "le désir de certaines autorités internationales de maintenir les déplacés syriens au Liban, sans se soucier des dangers existentiels que cela représente pour ce pays".

Au terme de leur réunion mensuelle au siège du patriarcat à Bkerké, présidée par le cardinal Béchara Raï, les évêques ont avancé que la question des déplacés syriens "menace l’existence du Liban en tant qu’État et le transforme en terrain propice au chaos, ainsi qu’à diverses formes de risques sécuritaires et à la corruption matérielle et morale".

Dans ce cadre, ils ont appelé le gouvernement sortant à assumer ses responsabilités en œuvrant pour "contraindre les municipalités à réguler le déplacement des Syriens", afin d’éviter "d’exposer ce dossier aux tiraillements politiques".

Par ailleurs, le Conseil des évêques a déploré le report d’échéances nationales importantes, telles que l’élection du président de la République et les élections municipales et des moukhtars, sous de nombreux "prétextes", selon le communiqué. Les prélats ont alors appelé les députés à "assumer leurs responsabilités en procédant à l’élection d’un président dans les plus brefs délais, tout en veillant constamment à protéger la démocratie et à appliquer la Constitution".

Le Conseil a également estimé que la décision du ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, d’alléger le programme des examens du diplôme d’études secondaires contribue à la détérioration du niveau d’éducation global.

Enfin, les évêques ont réitéré la nécessité de garder le Liban à l’abri de la guerre en cours à Gaza.