Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s’en est pris dimanche aux pays européens qui refusent de "coopérer avec le Liban" pour résoudre le dossier des migrants syriens, estimant qu’"ils pavent la voie à des criminels et des terroristes".

"La situation dans la région nécessite la présence d’un président de la République", a déclaré Mgr Raï dans son homélie de dimanche, alors que la vacance présidentielle se poursuit depuis la fin du mandat de l’ancien chef de l’État, Michel Aoun, le 31 octobre 2022. "Il en va de même de la guerre à Gaza, du dossier des migrants syriens et de toute personne dont la présence au Liban est illégale, ainsi que du retour des Syriens dans des zones sûres de leur pays, sachant que la superficie de ces régions est nettement supérieure à celle du Liban", a-t-il poursuivi.

Mgr Raï a dit regretter "le manque de coopération des pays européens et des occidentaux avec le Liban pour régler le problème des migrants et assurer leur retour dans leur pays", en allusion à la somme d’un milliard d’euros allouée, le 2 mai, par la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, au cours d’une visite au Liban.

Et cela, selon le patriarche, "parce que "ces pays continuent d’exploiter ce dossier à des fins politiques en Syrie, et refusent de séparer le problème politique du retour des Syriens". "De ce fait, ils font subir au Liban ce fardeau et ses dangereuses répercussions, ignorant qu’ils pavent la voie à des criminels et des terroristes dont le terrain de prédilection sera ces mêmes pays européens", a-t-il mis en garde.

Mgr Raï a, en outre, critiqué l’axe de la moumanaa, sans le nommer, qui "bloque l’élection d’un président de la République". Pour lui, ces parties "ne veulent pas d’un chef de l’État, puisqu’elles profitent de son absence pour asseoir encore plus leur pouvoir et continuer de manipuler la population, son destin et la Constitution".

Il a ainsi appelé ces responsables à "ne pas détourner l’attention de la nécessité fondamentale et vitale pour le Liban d’élire un chef de l’État, pour que le Parlement et le gouvernement recouvrent leurs prérogatives conformément à la Constitution".

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