Le plan de sécurité visant à maintenir la sécurité à Beyrouth, élaboré sur la base des recommandations du ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a été lancé ce mercredi matin.

"J’ai demandé à tout le monde d’être sur le terrain et nous avons renforcé la disponibilité des services de sécurité, à la suite d’une augmentation des plaintes déposées pour crimes, en particulier à Beyrouth et dans sa banlieue", a déclaré M. Maoulaoui au site officiel de la chaîne locale MTV.

Ces recommandations ont été émises par le ministre à l’issue d’une réunion sécuritaire consacrée à la ville de Beyrouth, tenue il y a dix jours, et à laquelle avaient participé des représentants de l’armée et des différents services de sécurité.

Dans le cadre de ce plan de sécurité, des mesures strictes visant à maintenir l’ordre, ont été prises. Elles consistent notamment à effectuer des patrouilles à longueur de journée, par les détachements de circulation routière de Beyrouth, la banlieue sud et Jdeidé, ainsi que par des unités des Forces de sécurité intérieure (FSI).

En pratique, les forces de sécurité seront déployées aux entrées de la capitale, ainsi que dans les principales artères de la ville et les quartiers, afin de contrôler les infractions commises par les motards, en particulier ceux qui ne portent pas de casque, qui ne détiennent pas de papiers légaux, ou les Syriens d’entre eux qui se trouvent dans une situation illégale au Liban. De même, seront poursuivis les chauffards dont les voitures ne sont pas enregistrées au centre d’immatriculation des véhicules ou qui n’ont pas obtenu de permis pour les vitres teintées, ainsi que les chauffards syriens qui se trouvent illégalement au Liban.

M. Maoulaoui a assuré que la sécurité sera renforcée dans et autour de Beyrouth, sur la route de l’aéroport et dans la banlieue sud de la capitale. Des rapports quotidiens seront publiés sur les résultats de ce plan de sécurité, a affirmé le ministre sortant, rappelant que "la majorité des crimes sont difficiles à anticiper" et "revêtent un caractère personnel" et "non terroriste". "Une grande partie de ces crimes est aussi liée à la présence syrienne au Liban", a-t-il poursuivi. Dans ce cadre, il a estimé que "la coordination entre les différents services sécuritaires est importante pour contrôler les entrées de Beyrouth, car de nombreux crimes y sont perpétrés par des individus qui n’habitent pas la capitale et qui ont recours souvent à des motos ou des voitures dont les papiers ne sont pas en règle".

"Le plan de sécurité a réussi à Tripoli et il réussira à Beyrouth et dans sa banlieue", a conclu M. Maoulaoui.