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Au total, 304 pistolets turcs ont été découverts à bord du camion immatriculé en Syrie, saisi lundi soir, sur l’autoroute de Batroun. Les armes étaient soigneusement dissimulées des deux côtés du moteur, dont la chaleur serait à l’origine de l’incendie qui a contraint le chauffeur du poids lourd à s’arrêter.
Les poignées des pistolets étaient en plastique, ce qui a déclenché le feu. Des chargeurs vides ont également été trouvés dans le moteur du camion qui transportait par voie maritime des huiles en provenance de Turquie, via le port de Tripoli.
Les services de renseignement militaires ont inspecté, dans la caserne de Sarba, six autres camions arrivés sur le même navire au port de Tripoli, mais aucune arme n’y a été découverte.
Selon les informations obtenues mardi, le propriétaire des marchandises chargées dans les poids lourds, Mohammed Youssef, est un Palestinien qui se trouve toujours en Turquie. Interrogé par les enquêteurs, il a nié toute implication dans le trafic d’armes, affirmant qu’il était uniquement responsable de ses propres marchandises chargées dans les sept camions et qu’il ignorait la présence d’armes dissimulées dans le moteur de l’un deux.
L’enquête se poursuit avec le chauffeur du camion saisi, appréhendé par les services de renseignement de l’armée qui essaient de déterminer la destination des armes. Dans un communiqué publié mardi, la direction de l’orientation au sein des forces régulières a annoncé qu’un groupe de personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce trafic ont été interpellées pour les besoins de l’enquête.
Selon des sources de sécurité, cette opération de trafic d’armes n’est pas la première du genre. Certains pistolets saisis sont prêts à l’emploi, mais la plupart sont de fabrication artisanale qui sont assemblés au Liban. Ces armes sont vendues entre 100 et 200 dollars la pièce et sont largement répandues dans les régions du Liban-Nord, notamment à Tripoli, selon les mêmes sources.
