La délégation libanaise qui participera aux travaux de la huitième conférence ministérielle de Bruxelles sur "l’aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région", qui se tient lundi 27 mai, présentera un document sur "la nouvelle approche du pays du Cèdre de ce dossier avec pour objectif celui d’assurer leur retour dans leur pays et de préserver l’identité libanaise".

Dans ce document, préparé par Samir Daher, conseiller du Premier ministre sortant pour les affaires économiques, l’accent est mis sur la nécessité pour le Liban d’adopter une politique "qui aura pour principal objectif de rapatrier les migrants et de relocaliser certains d’entre eux dans d’autres pays d’asile". Cette position est motivée par la nécessité d’aligner les politiques relatives aux migrants et réfugiés syriens sur les intérêts nationaux plutôt que sur les agendas internationaux, lit-on dans le document.

Le document dresse un état des lieux de la situation des migrants et réfugiés syriens au Liban, dont le nombre est estimé à 2.080.000, selon les chiffres de la Sûreté générale, et propose une série de procédures pour traiter le dossier.

Au nombre de celles-ci la nécessité d’un soutien international et d’une coordination avec les autorités syriennes, tout en reconnaissant la capacité limitée de Damas à absorber rapidement les migrants qui rentrent dans le pays. Le Liban propose ainsi de tirer profit des développements régionaux, comme la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe, pour faciliter ce retour.

Parmi les mesures également proposées: charger la Sûreté générale de recenser et d’inscrire tous les migrants et réfugiés syriens, renforcer le contrôle sur les frontières, supprimer le statut de "réfugié" des ressortissants syriens qui effectuent des allers-retours fréquents en Syrie, renvoyer les prisonniers syriens contre lesquels des décisions de justice ont été rendues et réglementer la main d’œuvre syrienne conformément aux lois en vigueur.

Le Liban exige enfin du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et des donateurs internationaux des engagements au sujet du financement continu, des programmes de réinstallation et de la gestion globale des réfugiés à l’intérieur de ses frontières.

Pour rappel, la Campagne nationale pour rapatrier les migrants syriens organise lundi prochain (27 mai), devant le Palais de justice à Bruxelles, un rassemblement pour inciter l’Union européenne "à réévaluer sa position concernant le dossier des migrants syriens, afin de faciliter leur retour dans des zones sûres en Syrie".

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