Le métropolite de Beyrouth, Elias Audi, s’est demandé "ce qu’attendent les responsables libanais", en référence à l’effondrement du pays qui se poursuit sans que rien soit fait. "Se rendent-ils compte que si le pays disparaît, il ne leur restera plus rien à gouverner, plus personne à représenter et à diriger? Il n’y aura plus de postes à briguer ni de fauteuils à se disputer", a-t-il lancé dans son homélie dimanche.

Mgr Audi a estimé que les responsables libanais "n’entendent pas les cris du peuple et ne voient pas la misère dans laquelle se trouvent la plupart des citoyens du pays". Il a, dans ce sens, dénoncé l’inertie des responsables durant ces dernières années. "Des années se sont écoulées depuis le soulèvement (du 17 octobre 2019), l’explosion au port de Beyrouth, les élections législatives et la vacance présidentielle. Pourtant, de nouveaux représentants ont été élus et n’ont pas rempli leurs devoirs constitutionnels, et le gouvernement n’a pas mis en œuvre un plan de sauvetage", a regretté le prélat orthodoxe.

Le métropolite a ensuite rendu hommage à la mémoire de l’ancien ministre et PDG d’An Nahar, Ghassan Tuéni, pour la 12ᵉ commémoration de son décès, soulignant que "s’il était vivant, il serait le premier à rejeter la violation de la Constitution que nous vivons et l’obstruction à l’élection d’un chef de l’État". Reprenant les mots de M. Tuéni, Mgr Audi a affirmé qu’il "n’existe pas de vie pour le Liban ni d’avenir pour la coexistence sans démocratie. La souveraineté, comme l’indépendance, se construit de l’intérieur et n’est pas prise de l’extérieur par une sécurité empruntée qui a échoué, et encore moins par une défense empruntée".

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