Raï s’inquiète des conséquences des vacances à la présidence et à l’École militaire
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a une fois de plus mis en garde contre le danger de la vacance présidentielle. Selon lui, ne pas procéder à des élections est une «erreur nationale qui porte un coup fatal politique au système consensuel sur lequel nous nous basons».

Lors de son homélie dominicale, le patriarche maronite a insisté sur l’importance, pour le Liban, d’avoir «un président de la République jouissant des pleins pouvoirs constitutionnels» et capable de «négocier l’application des résolutions 1559 sur le désarmement des milices, 1680 sur la démarcation de la frontière avec la Syrie et 1701 qui assurerait la neutralité du Liban-Sud».

«Un président veillerait à ce que le Liban ne soit plus une rampe de lancement pour des actes terroristes qui compromettent la sécurité et la stabilité de la région», a poursuivi Mgr Raï, dans une allusion aux opérations militaires extraterritoriales du Hezbollah et des factions palestiniennes armées sur le sol libanais.

«Un président veillerait à la neutralité du Liban, la transformant d’une réalité politique en une réalité constitutionnelle», a-t-il encore dit.


Le patriarche a précisé que la neutralité est inhérente à la nature de l’entité libanaise et à son système politique.

Mgr Raï a également critiqué une autre vacance au niveau des institutions, celle qui touche l’École militaire. Il a expliqué que, pour la deuxième année consécutive, des étudiants n’y sont pas admis, «ce qui compromet la continuité de toutes les institutions sécuritaires».

«Comment pouvons-nous appeler nos jeunes à intégrer les institutions de l’État lorsque ses portes leur sont fermées», a décrié Mgr Raï, appelant les responsables et le gouvernement à trouver une solution afin d’ouvrir les portes de l’École militaire «pour ne pas se retrouver face à une vacance qui peut être aussi dangereuse que celle de la présidence».
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