Les directions du mouvement Amal et du Hezbollah ont souligné "la nécessité de contrôler la sécurité au moyen des forces et appareils de sécurité officiels", dans la banlieue sud de Beyrouth, à la suite de la mort d’un membre du Hezb dans une fusillade.

Dans un communiqué conjoint publié dimanche, les deux partis ont présenté leurs condoléances à la famille du "martyr" Samir Kabbani, responsable de la section du quartier Madi au sein du Hezb.

Ce dernier a été tué par inadvertance lors d’une altercation qui a dégénéré en fusillade, samedi soir, dans le quartier Madi de la banlieue sud de Beyrouth (Dahyé). Des membres d’Amal, positionnés à un poste de contrôle, ont interdit à l’un des résidents du quartier, de la famille Zayoun, de rentrer chez lui. D’autres habitants sont intervenus, demandant aux membres du mouvement Amal de retirer le poste de contrôle en raison des fréquentes interdictions d’accès. La bagarre a été suivie de tirs d’armes à feu. Lorsque Kabbani est arrivé sur les lieux, des individus masqués, probablement affiliés à Amal, ont ouvert le feu sur la foule, faisant plusieurs blessés.

L’armée libanaise a été largement déployée sur les lieux. Une enquête a été ouverte en vue d’arrêter les responsables.

La banlieue sud, bastion du Hezbollah où la formation pro-iranienne contrôle en grande partie la sécurité, est témoin d’une hausse des incidents de sécurité et d’une prolifération des gangs de trafiquants de drogue.