Dans la continuité de ses critiques à l’encontre du président de la Chambre, Nabih Berri, qu’il accuse d’entraver le processus constitutionnel menant à l’élection d’un président de la République en "inventant de nouvelles normes", notamment celle de promouvoir le dialogue, le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a réaffirmé, dans un communiqué, que "la manière la plus simple, la plus sûre et la plus constitutionnelle d’élire un président de la République était et reste la convocation immédiate et définitive d’une session ouverte avec des sessions consécutives".

M. Geagea a fait référence à l’exemple des élections qui ont eu lieu à l’Assemblée nationale française: des sessions consécutives ont abouti à l’élection d’une présidente de l’Assemblée, "en dépit du fait que le Parlement français est aujourd’hui dans un état de fragmentation qui dépasse largement celle du Parlement libanais", selon le chef des FL.

Il a également rejeté, une fois de plus, la tentative de M. Berri d’établir une tradition de "table de dialogue" avant l’élection d’un président de la République. Il a souligné que la réunion qui s’est tenue à Doha avait été organisée "pour faire face à une crise militaire et sécuritaire causée par le Hezbollah suite à son invasion de la capitale Beyrouth, et non pour résoudre la question des élections présidentielles", en ajoutant que "cette table de dialogue n’a pas conduit à l’élection du président de la République, mais ce sont plutôt les consultations parallèles bilatérales et trilatérales qui ont permis cela".

M. Geagea a critiqué "les déviations constitutionnelles" en cours et a insisté sur la nécessité "que le président Berri et son bloc Al Moumanaa respectent la Constitution et arrêtent de faire obstruction et d’inventer de nouvelles normes". Il a affirmé que les Forces libanaises (FL) ne rejettent la candidature de personne, mais refusent catégoriquement de perturber le processus constitutionnel pour imposer tel ou tel candidat.

En conclusion, il a déclaré: "Président Berri, épargnez à vous-même et aux Libanais le temps et les ennuis, surtout dans ces circonstances difficiles et fatidiques, et appelez à une session d’élection présidentielle sérieuse avec des sessions consécutives qui ne se terminent qu’avec l’élection d’un nouveau président."