Réuni mercredi sous la présidence de son chef, le député Gebran Bassil, le bloc parlementaire du CPL a critiqué sans le nommer le tandem Amal et le Hezbollah pour avoir encouragé le ministre des Finances, Youssef Khalil, à ne pas signer le décret de nominations au sein du Conseil militaire et du Conseil de développement et de reconstruction.

" Le bloc est surpris par la légèreté manifestée par ceux qui ont encouragé le ministre (des Finances) à ne pas signer un décret approuvé par l’autorité exécutive ", selon le communiqué qui a été distribué au terme de la réunion qui s’est tenue en visioconférence.

Il faisait allusion à l’approbation en Conseil des ministres, la semaine dernière, de la nomination des généraux Pierre Saab et Moustapha Moustapha au sein du Conseil militaire, ainsi que de M. Ziad Nasr, en sa qualité de son représentant au sein du CDR. Approuvés en dehors de l’ordre du jour de la séance, ces nominations ont été contestées par Amal et le Hezbollah lesquels avaient argué du fait qu’ils avaient accepté de participer de nouveau aux réunions du Conseil des ministres, après trois mois de blocage, seulement pour que le projet de Budget et les plans de réforme puissent être approuvés.

" Cette logique, a poursuivi le bloc du CPL, représente une atteinte flagrante à la Constitution et constitue un précédent dangereux, favorisant une rébellion contre des décisions d’une autorité supérieure ".

Le bloc du parti fondé par le président Michel Aoun a en outre pointé du doigt dans cette affaire " un déséquilibre constitutionnel flagrant dans la mesure où un ministre peut se mettre de ne pas signer un décret approuvé en Conseil des ministres alors que le chef de l’Etat est tenu de respecter des délais déterminés, faute de quoi les décrets approuvés sont considérés d’office exécutoire ". " Il est primordial de remédier à ce déséquilibre et de ne pas permettre des rébellions contre des autorités supérieures ", selon le texte qui a par ailleurs vivement critiqué les attaques du mouvement palestinien Hamas, contre la justice libanaise après l’invalidation par le Conseil d’Etat libanais, d’une décision du ministre du Travail, autorisant les Palestiniens nés au Liban d’exercer les professions réservées par la loi aux Libanais.

Le bloc du CPL a également réclamé des éclaircissements au sujet des tests PCR effectués à l’aéroport, demandant à connaître les raisons pour lesquelles ils sont tarifés en dollars, l’autorité qui en a décidé ainsi et sur base de quel texte de loi, ainsi que la partie qui réceptionne l’argent.