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Aucune initiative de la part du Quintette, qui comprend les États-Unis, l’Arabie saoudite, la France, le Qatar et l’Égypte, n’est attendue avant la seconde moitié du mois de septembre. Selon certaines sources, une rencontre entre Le Drian et Al-Aloula a abouti à un accord en vue d’organiser une réunion du Quintette au niveau des ambassadeurs à Beyrouth le 14 septembre. À l’issue de cette réunion, une décision sera prise quant à une potentielle visite de l’envoyé présidentiel français à Beyrouth.

Selon les dernières informations, aucun progrès significatif concernant une issue à la crise présidentielle, n’a été enregistré. Le tandem Amal-Hezbollah et ses alliés restent attachés à la proposition de dialogue ou de consultation de Nabih Berry, tandis que les Forces libanaises (FL) continuent de rejeter cette approche. Malgré les pressions exercées par certains partis politiques pour aller de l’avant sans les Forces libanaises, M. Berry a refusé d’organiser un dialogue en leur absence, en dépit de la disposition de 86 députés d’y prendre part.

Parallèlement aux initiatives attendues du Quintette, les efforts locaux se poursuivent pour tenter de briser l’impasse présidentielle. À en croire certaines sources, une proposition a été faite à M. Berry: il s’agirait de prendre contact avec les Forces libanaises et le Courant patriotique libre (CPL) pour obtenir de leur part deux listes de candidats, auxquelles le duo Amal-Hezbollah répondrait par sa propre liste. Un dialogue indirect pourrait ensuite être engagé pour essayer de trouver un consensus autour d’un des noms proposés, auquel cas, une session électorale serait convoquée pour officialiser l’élection. Dans le cas contraire, une session ouverte et des séances successives seraient tenues jusqu’à ce qu’un président soit finalement élu.

Cette proposition n’a toutefois pas reçu un accueil favorable de la part de M. Berry, qui a suggéré à ses interlocuteurs de présenter un candidat au nom des FL et un autre au nom du CPL. Ce à quoi, ces derniers ont répondu que les FL et le CPL maintenaient leur soutien à la candidature de l’ancien ministre Jihad Azour et que, par conséquent, les deux partis chrétiens n’envisageaient de proposer que ce nom.

En somme, la situation reste toujours bloquée en ce qui concerne la présidentielle. Il semble que l’acceptation de la condition de dialogue ou de consultation, telle que proposée par M. Berry, soit la clé pour mettre fin à ce blocage et parvenir à une solution. Cette acceptation pourrait inciter Amal et le Hezbollah à reconsidérer leur soutien au chef du mouvement Marada comme candidat unique à la présidence de la République, surtout si ces derniers réalisaient que toutes les tentatives pour promouvoir ce candidat sont vouées à l’échec.

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