Le Hezbollah a confirmé, mardi soir, qu’Israël avait tué l’un de ses principaux commandants, Ibrahim Qobeissi, lors d’une frappe aérienne qui a secoué la banlieue sud de Beyrouth plus tôt dans la journée.

"Qobeissi était une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah", ont déclaré les Forces de défense israéliennes, le désignant comme le chef de la force de missiles et de roquettes de la formation pro-iranienne.

Les médias de guerre du Hezbollah ont publié un hommage détaillé à Qobeissi, également connu sous le nom de "Hajj Abu Musa". Il est décrit comme une figure centrale de la "Résistance" islamique, né le 10 octobre 1962 dans la ville de Zibdeen, au sud du Liban.

L’engagement de Qobeissi au sein du Hezbollah remonte à 1982, lorsqu’il a rejoint le mouvement à ses débuts. Au fil des ans, il a occupé plusieurs postes clés et assumé des responsabilités organisationnelles essentielles au sein de la "Résistance" islamique.

Entre 1998 et 2000, Qobeissi a joué un rôle déterminant dans la planification et la supervision de nombreuses opérations contre les forces israéliennes, notamment dans la région d’Iqlim. De 2001 à 2018, il a dirigé l’unité militaire Badr du Hezbollah et a été un acteur central dans la direction des formations de roquettes du Hezb.

Les autorités libanaises ont indiqué que six personnes avaient été tuées et quinze blessées lors de l’attaque visant Qobeissi.

Cette frappe de mardi s’inscrit dans une série d’assassinats de hauts responsables du Hezbollah. Vendredi, une attaque israélienne à Beyrouth avait déjà tué Ibrahim Akil, le commandant des opérations spéciales du groupe, ainsi que quinze autres membres, y compris ce qu’Israël a décrit comme la "chaîne de commandement supérieure de la Force Radwan", une unité d’élite au sein du Hezbollah.