Le chef du Mouvement de l’indépendance et député du bloc du Renouveau (Tajaddod), Michel Moawad, a réitéré son refus total de la guerre "qui n’est pas la nôtre" mais qui est celle "des autres sur notre territoire".

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du bloc vendredi, M. Moawad a pressé l’armée libanaise de "prendre des mesures immédiates et décisives concernant les infiltrations de combattants parmi les déplacés", qui ont quitté leurs villages pour se réfugier dans d’autres régions, soulignant que cela représente "un danger pour les zones d’accueil".

Il a également exhorté le président du Parlement, Nabih Berry, à convoquer une session pour l’élection d’un président de la République, poste vacant depuis octobre 2022.

Nous devons saisir la pression exercée par la communauté internationale sur Israël pour parvenir à un cessez-le-feu avant que nous ne soyons laissés à nous-mêmes", a-t-il souligné. "Cela nécessite pratiquement de dissocier Gaza du Liban, de cesser de servir l’agenda iranien, et de mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a affirmé: "Cela signifie, en d’autres termes, mettre fin aux hostilités de part et d’autre de la frontière, déclarer l’état d’urgence sur tout le territoire libanais en déployant l’armée dans le sud avec le soutien de la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et sur l’ensemble du territoire, appliquer la résolution 1680, limiter la possession d’armes et les décisions stratégiques aux seules institutions libanaises, conformément à la Constitution et à la résolution 1559".

Blâmant la faction pro-iranienne, M. Moawad a tenu le Hezbollah pour responsable d’avoir entraîné le pays dans cette guerre, la qualifiant d’"opération suicidaire". Il a souligné qu’il ne s’agit pas d’une "guerre défensive" et que ce conflit "n’a pas été décidé par le peuple à travers les institutions constitutionnelles", en raison de l’absence d’un chef de l’État.

Le député de Zghorta a regretté que ce soient "les Libanais qui paient le prix de cette guerre", une guerre qui "instrumentalise les Libanais et les Palestiniens au profit de l’Iran" et qui nous a, " jusqu’à présent, coûté des milliards de dollars, alors même que l’État est incapable d’assurer les droits les plus fondamentaux des citoyens".

"Nous soutenons tous la cause palestinienne, mais le chemin vers la Palestine ne passe pas par la destruction du Liban", a-t-il martelé, avant d’insister: "Notre priorité est de protéger le pays et les Libanais."