Hubert Beuve-Méry, fondateur du journal Le Monde, affirmait que " le journalisme, c’est le contact et la distance ".
Entre souhait et réalité, je n’ai personnellement eu ni le courage ni les moyens de faire ce métier auquel j’aspire pourtant depuis ma vieille jeunesse, et qui sans cesse dans le cyclone de la violence reste le témoin privilégié à la fois des meurtrières de fol espoir et de déceptions multiples et accablantes. Témoin privilégié de toute cette tourmente, je le suis aussi, un peu par engagement, un peu malgré moi, comme la feuille d’un arbre dans le vent de l’automne, au gré des événements.
*Ici Beyrouth* a décidé aujourd’hui de plonger à son tour dans le capharnaüm libanais et moyen-oriental – démarche qui pourrait paraître naïve pour certains, mais pleine de foi, de ténacité, d’audace et surtout de sagesse pour bien d’autres.
Un élan contre la mauvaise gouvernance d’hommes politiques de tous bords qui, consciemment comme dans leur inconscient, piègent les hommes plutôt que de les servir, jusqu’à se faire eux-mêmes les victimes de leur propre ruse. Ce genre d’hommes mènent une lutte sans fin et sans merci contre leur peuple et leur société.
Dissocier ces hommes – surtout ceux qui, une fois arrivés au pouvoir, vivent dans l’hédonisme fade de leur fatuité – de leurs sentiments comme l’envie, le bonheur, la vengeance et autres est un exercice pénible et des plus périlleux.
D’autant qu’ils nous imposent, sans vergogne, l’impunité et l’injustice.
Or, il est grand temps que ces chasses du comte Zaroff prennent fin.
Prenons avec *Ici Beyrouth* ces taureaux par les cornes et ne nommons surtout pas un chat un tigre.
Superposons nos sagesses pour détruire leur barbarie.
C’est une entreprise à laquelle je serai fier de participer.
Je souhaite pour toute l’équipe que les lumières d’un tout jeune média sage, dynamique et transparent puissent refléter la promesse, l’espoir et notre volonté commune d’un Liban moderne, souverain et en paix.