L’ancien député Farès Souhaid et le secrétaire général adjoint du Hezbollah Naïm Kassem ont eu un échange fiévreux sur Twitter le week-end dernier concernant les prochaines législatives dans la circonscription de Kesrouan-Jbeil.

Le rassemblement de Saydet el-Jabal a condamné lundi les tentatives du Hezbollah d’imposer sa " domination politique à travers ses armes, doublées d’un soutien iranien, et de menacer les Libanais à la veille des élections législatives ", dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion périodique.

Le rassemblement a en outre souligné " la présence de certaines forces politiques qui se livrent une bataille acharnée pour accéder aux sièges parlementaires, ou pour obtenir un coefficient électoral, et qui par conséquent, seront tenus pour responsables de toute défaite indépendantiste-souverainiste face à l’occupation iranienne et sa milice ".

Saydet el-Jabal a estimé que " l’absence de recul politique et les intérêts purement électoraux ne forment pas une nation et ne peuvent pas créer d’équilibre face à une force d’occupation qui possède à son actif plus de 150.000 usines de missiles et de drones, placées à la disposition de l’administration iranienne ". Et le communiqué de poursuivre: " Nous travaillons sans relâche pour mettre en œuvre une résistance politico-culturelle libanaise face à l’occupation iranienne du pays ".

Farès Souhaid a par ailleurs relevé dans un entretien avec Ici Beyrouth " une ambiance judiciaire-sécuritaire, manipulée par le système irano-libanais qui rappelle le temps de l’occupation syrienne ". Il a tenu ces propos au lendemain d’un échange fiévreux sur Twitter le week-end dernier avec le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, à propos des élections dans la circonscription de Kesrouan-Jbeil. Et l’ancien député d’ajouter: " Il y a une course pour déstabiliser le pays aux niveaux politique, économique, social et financier, qui pourrait mener à un état de fait, dont le but est de reporter les élections ".

Enfin, M. Souhaid a profité de l’occasion pour déplorer " le ventre mou " des candidats aux législatives – spécialement ceux se réclamant du camp anti-Hezbollah – " qui évitent la confrontation frontale " du parti chiite pro-iranien. Plus encore, l’ancien député de Jbeil est allé jusqu’à affirmer que le conflit avec le Hezbollah " n’est pas uniquement d’ordre politique, mais aussi culturel ". " Mettre en relief nos différences culturelles les place devant un fait accompli qui les dérange et face auquel ils sont dépourvus d’armes ", a-t-il conclu.