" Nous avons nommé, formé des alliances, élaboré des listes dans tout le Liban, et nous aurons des représentants dans tout le pays ", a déclaré le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, lors de la cérémonie marquant, samedi, l’annonce des listes électorales de son parti, étalées sur 13 circonscriptions. M. Bassil a ensuite lancé d’un ton accusateur : " Ils pensaient qu’ils nous avaient éliminés et que le moment était venu de nous enterrer, par le biais des élections. Ils nous ont encerclés et nous ont étouffés avec des sanctions, de l’argent, des médias et des alliances. Mais nous tiendrons pour responsables ceux qui nous ont poignardés dans le dos, nous ont trahis ".

M. Bassil a affirmé qu’au début du mandat " nous avons espéré et nous étions conscients des défis ". " Nous voulons nous excuser parce que nous avons espéré et nous n’avons pas pu construire un État ensemble ", a-t-il souligné. Il a réfuté dans ce cadre la thèse selon laquelle il a été la cause de la crise de l’électricité. Et d’ajouter : " Bien que nous ayons considérablement réduit le coût des lignes cellulaires et fixes, nous avons ‘doublé’ les revenus de l’État et ‘triplé’ le nombre des abonnés alors que le ministère des télécoms n’est pas avec nous, et le service est dans son pire état ".

M. Bassil a également tiré à boulets rouges sur ses adversaires. " Nous voulons tenir pour responsables ceux à qui nous avons ouvert la porte du pardon et avec qui nous nous sommes réconciliés sur la base que nous serions une seule équipe soutenant le mandat présidentiel, a-t-il souligné, dans une allusion à peine voilée aux Forces libanaises. Ils ont élu le président pour le déchoir et se vanter de cela ". Et de poursuivre : " Nous voulons demander aux gens de prouver que le CPL est une nécessité et un besoin pour le Liban ".

M. Bassil a, par ailleurs, mis l’accent sur le fait que sa bataille est contre ceux qui soulèvent le " slogan mensonger " d’opposition à " l’occupation iranienne ". " Ayez honte ! Ne parlez pas de souveraineté ! Nous sommes la souveraineté ", s’est-il exclamé.