Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth Élias Audi a demandé aux fidèles dans son homélie prononcée à la cathédrale Saint-Georges: "La justice impartiale n’est-elle pas réprimée dans notre pays? Les preuves et les indices ne sont-ils pas cachés au service des puissants?", en faisant allusion entre autres à l’impunité et au blocage de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth. "L’opprimé ne devient-il pas l’oppresseur à travers des dossiers qui surgissent du jour au lendemain?", a-t-il ajouté pointant la constitution de dossiers à l’encontre de citoyens innocents.

L’homélie de Mgr Audi reposait sur le passage de l’Évangile où Jésus dit: "Quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur".

Pour le métropolite de Beyrouth, ceux qui sont considérés comme "des présidents" oppriment le peuple, se proclament maîtres et dominent les gens. "Cela était courant au temps du Christ, mais c’est aussi très courant de nos jours", a-t-il affirmé. Et Élias Audi de préciser: "Bien que la plupart des dictatures aient été vaincues, des régimes dits démocratiques, comme dans le cas de notre pays, innovent cependant et inventent des méthodes ingénieuses pour préserver les intérêts et les acquis des anciens afin de les maintenir au pouvoir".

Et le dignitaire grec-orthodoxe de conclure: "Peu importe comment les dirigeants de ce monde peuvent imposer aux peuples des méthodes et des modes de vie qui sont contraires à la nature humaine véritable, qui est à l’image de Dieu. Leur autorité reste mirage".