Candidat à l’un des sièges druzes du caza du Chouf, le député sortant et ancien ministre Marwan Hamadé souligne dans son interview à Ici Beyrouth que l’enjeu de la bataille électorale en cours est essentiellement de faire barrage au Hezbollah car aucune réforme, aucune lutte contre la corruption, aucun plan de redressement de l’État et de l’Économie ne sont possibles tant que le parti pro-iranien bafoue de la sorte la souveraineté et la décision libre de l’État central.

Membre de la liste formée par le Parti socialiste progressiste, les Forces libanaises et le Parti national libéral, et plusieurs indépendants, M. Hamadé souligne que cette entente entre ces trois partis dépasse le cadre d’une simple alliance électorale. Elle revêt surtout, précise-t-il, une dimension nationale qui s’inscrit d’abord dans le cadre de la réconciliation de la Montagne initiée par feu le patriarche maronite Nasrallah Sfeir et par le leader du PSP Walid Joumblatt. Sans compter, relève M. Hamadé, que l’apport de grands partis tels que le PSP, les Forces Libanaises et le PNL, qui bénéficient d’une large assise populaire indéniable, est fondamental pour faire face de manière efficace, en un seul bloc, au Hezbollah, le but étant de stopper la stratégie de déconstruction de l’Etat et de ce qui fait la spécificité du Liban, mise en place par la formation inféodée aux mollahs iraniens radicaux.