À Tripoli, une grosse fraude électorale semble avoir eu lieu et n’a été découverte qu’une fois les élections terminées. Le député élu Firas Salloum qui se prévalait de la société civile et se positionnait comme un réformiste hostile à la classe au pouvoir, n’a pas tardé à dévoiler sa véritable allégeance, une fois la bataille électorale terminée.

Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on l’entend durant la fête qui a suivi l’annonce des résultats, rendre hommage au président syrien Bachar el-Assad et à la Syrie. C’est ainsi que les Tripolitains ont découvert avec stupeur son allégeance au Parti arabe démocrate (pro-syrien). Chose qui les a mis en colère. Ses électeurs qui se considèrent trahis ont commencé à réclamer sa démission et prévoient d’organiser jeudi un rassemblement de protestation qui est également dirigé contre son colistier Ihab Matar, qu’ils accusent également d’être un " agent du pouvoir " et de les " avoir trompés ".

Dans la matinée, Ihab Matar avait fait paraître un communiqué dans lequel il avait désavoué Firas Salloum et s’était dit offusqué par sa supercherie, après avoir visionné la vidéo. Son discours n’a pas pour autant convaincu ses électeurs tripolitains qui croyaient avoir voté pour des figures du changement. MM. Matar et Salloum s’étaient engagés dans la bataille électorale sous ce label, en tant qu’indépendants et avaient baptisé leur liste " le vrai changement ". Leurs électeurs se considèrent bernés par les deux hommes et réclament leur démission. Selon eux, Ihab Matar savait que Firas Salloum appartenait au Parti arabe démocrate.

Quoi qu’il en soit, un appel à un sit-in de protestation devant l’immeuble de M. Mata a été lancé pour jeudi à 16h.