Quelque chose se trame sur le plan régional, comme en témoignent une série d’indices qui se sont récemment manifestés clairement dans des pays entourant le Liban, en particulier Israël, la Syrie, Chypre, voire même l’Iran. Selon des sources diplomatiques, des événements survenus dans ces Etats reflètent une mobilisation militaire et des renseignements dans la perspective d’opérations militaires dont on ignore l’ampleur et l’étendue une fois déclarées.

Ces sources diplomatiques ont d’ailleurs passé en revue ces événements indicateurs d’éventuels développements militaires, à savoir:

Les manœuvres des chariots de feu menées par l’armée israélienne en Israël, puis élargies pour inclure Chypre. Les plus frappantes de ces manœuvres sont celles de l’armée de l’air israélienne qui s’est exercée sur des raids à longue portée. Dans ce cadre, des dizaines d’avions de chasse ont participé à une simulation d’attaques contre des installations nucléaires iraniennes.

Par ailleurs, les services secrets israéliens ont intensifié leurs opérations en Iran en menant deux opérations en quelques jours. La première ayant tué, au coeur de Téhéran, un colonel des Gardiens de la révolution, Sayyad Khodaï, chargé de transférer des armes vers la Syrie. La seconde, exécutée par un drone, a frappé l’installation nucléaire de Parchin et occasionné la mort d’un ingénieur iranien.

En outre, Israël a intensifié ses raids contre des installations et des sites iraniens en Syrie. Ces raids ont gagné en efficacité. Une piste de l’aéroport de Damas, utilisée par des avions iraniens transportant des armes et du matériel pour le Hezbollah, a été touchée. De même, des unités de défense aérienne syriennes ont été prises pour cibles et ont déploré plusieurs victimes.

En plus de ces événements, qui n’ont entraîné jusqu’à l’heure aucune riposte de la part de la République islamique d’Iran, de la Syrie ou du Hezbollah, certaines informations font état d’une inspection effectuée par des officiers américains de la base aérienne de Hamate, située au nord du Liban, à proximité de la ville de Batroun.

A leur arrivée au Liban, ces officiers se sont rendus directement sur cette base dans laquelle sont stationnées des forces américaines et britanniques. Leur visite de reconnaissance visait à déterminer si la base de Hamate pouvait servir pour évacuer des ressortissants américains en cas de développements militaires ou sécuritaires au Liban.

Selon les informations obtenues, ce n’est pas la première fois qu’une délégation militaire américaine inspecte cette base dans la perspective d’une éventuelle évacuation par les voies aériennes ou maritimes. Leur mission fait partie d’une opération de routine effectuée périodiquement.  Il s’avère que des officiers d’autres pays étrangers, y compris des pays européens et l’Australie, ont déjà inspecté cette base pour l’utiliser éventuellement lors d’une évacuation de leurs ressortissants du Liban.