Dans un souci d’éviter un vide potentiel à la tête de l’État à la fin du mandat du président Michel Aoun et pour que la présidentielle se déroule suivant une procédure précise et contraignante, le député Nadim Gemayel (Beyrouth I) a soumis à la Chambre une proposition de loi revêtue du caractère de double urgence, prévoyant un amendement du processus par lequel un président de la République est élu.

Le texte composé d’un seul article stipule ce qui suit: "Les candidats à la magistrature suprême doivent enregistrer leurs candidatures auprès du secrétariat général du Parlement et ont pour cela un délai de 30 jours durant les trois mois qui précèdent l’échéance électorale."

"Le secrétariat général de la Chambre a un délai maximal de deux mois avant la fin du mandat présidentiel pour annoncer les candidatures et chaque candidat dispose d’un délai similaire pour retirer la sienne."

"En cas de vacance présidentielle, un délai de dépôt des candidatures s’ouvre automatiquement pour cinq jours alors que la Chambre se transforme en collège électoral. Une fois ce délai clos, le Parlement procède à l’élection d’un président parmi les candidats."

Dans l’exposé des motifs de la proposition de loi, M. Gemayel souligne le "déséquilibre " apparu dans la gestion de la présidentielle après la signature de l’accord de Taëf (1989) et son impact négatif sur "tous les secteurs, notamment les marchés financiers et les indices économiques". Un déséquilibre qui ouvre aussi la voie à des interférences étrangères dans le processus électoral, ajoute-t-il.

M. Gemayel a exposé sa démarche à Ici Beyrouth.