Le parti Kataëb a réitéré mardi son appel à "des consultations parlementaires contraignantes" pour la désignation d’un Premier ministre, estimant que celles-ci auraient dû être menées "à partir du moment où la nouvelle Chambre a pris ses fonctions, surtout que le pays traverse des circonstances graves".

Dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion hebdomadaire, les Kataëb ont estimé que le Premier ministre doit "être indépendant du régime" et "connaître la réalité financière et économique" du pays. Il doit de même proposer des solutions, "entamer des réformes" et "avoir des relations internationales pour ramener le Liban dans le giron de la légalité internationale".

Se penchant sur la confusion qui a régné dans l’hémicycle lors des élections des président et vice-président du Parlement, ainsi que du bureau de la Chambre et des commissions parlementaires, les Kataëb ont estimé qu’elle était due au "règlement intérieur du Parlement, élaboré de manière à protéger les intérêts du système en place". "Le chef du Parlement refuse tout amendement de ce règlement intérieur pour contrôler les décisions, comme le fait d’élire des députés qui font l’objet de poursuites judiciaires au sein de la commission de l’Administration et de la justice", en allusion à Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, mis en cause dans le dossier de l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020.

Les Kataëb ont en outre constaté qu’une même confusion caractérise le dossier de la délimitation des frontières maritimes et des négociations en cours. "Nous refusons que le Hezbollah exploite ce dossier stratégique en créant de nouveaux hameaux de Chebaa afin de justifier ses armes", ont conclu les Kataëb.