Au lendemain de l’effondrement dimanche d’un immeuble à Dahr al-Moghr, à Tripoli, un appel a été lancé jeudi à "un recensement de l’ensemble des bâtiments vétustes qui présentent un danger pour la sécurité générale afin d’éviter une nouvelle catastrophe".

Dans un communiqué, la présidente de la commission libanaise du cadastre, Indira Zouhairi, a également appelé la population à signaler aux autorités concernées tout risque que pourrait représenter un bâtiment – présentant des fissures, par exemple – afin qu’il soit examiné.

Mme Zouhairi a en outre fait assumer à l’État la responsabilité de toute négligence à trouver des solutions à "ce problème récurrent, d’autant que d’anciens bâtiments se trouvent dans un état lamentable" et que "leur nombre a dépassé les 10.000 sur l’ensemble du pays, principalement à Beyrouth et à Tripoli, selon les chiffres que la commission libanaise du cadastre a pu obtenir". Elle a appelé le ministère de l’Intérieur à assumer ses responsabilités, voire à faire évacuer de force, si nécessaire, les habitants des bâtiments qui risquent de s’effondrer.

Par ailleurs, Mme Zouhairi a appelé à ne plus faire assumer aux propriétaires des anciens immeubles la responsabilité des effondrements, d’autant qu’avec les lois en vigueur, ils n’ont pas les moyens d’assurer la maintenance nécessaire. Elle a enfin appelé le ministère des Finances à exonérer d’impôts les propriétaires des anciens bâtiments et à les aider à contracter des prêts bonifiés pour qu’ils puissent effectuer les travaux d’entretien nécessaires.