Le chef du PSP, Walid Joumblatt, redoute que le Conseil constitutionnel n’accepte le recours en invalidation de l’amendement de la loi électorale permettant aux Libanais de l’étranger d’élire les 128 députés du Parlement et non les six prévus par le texte initial pour représenter la diaspora. "Le vote des émigrés pourrait être annulé. Si cela se produit et si le vote de six députés est maintenu, j’ignore comment les continents seraient répartis sur ces six. Je crains une atteinte à l’opération démocratique", a-t-il affirmé devant l’ambassadrice de France, Anne Grillo, qu’il a reçue à Moukhtara. Le recours contre les amendements de la loi électorale avait été présenté par le bloc parlementaire du Courant patriotique libre (CPL).

M. Joumblatt a aussi déploré la paralysie du gouvernement à cause des pressions politiques exercées notamment par le tandem chiite, Amal et le Hezbollah, qui veulent que le juge d’instruction, Tarek Bitar, soit écarté du dossier de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Après un esclandre des ministres chiites à ce sujet durant la deuxième réunion du gouvernement, le 12 octobre dernier, celui-ci ne s’est plus réuni. "Le cabinet est né après un effort immense et une aide substantielle de la France, mais s’est bloqué au seuil de l’enquête. Je ne suis pas pour que l’enquête soit suspendue afin que le gouvernement puisse reprendre ses activités. Il faut que celui-ci puisse se réunir de nouveau et reprendre ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres institutions mondiales pour freiner l’effondrement".

Mme Grillo a été reçue à Moukhtara après une tournée sur plusieurs institutions pédagogiques, écologiques et sociales du Chouf, afin de prendre connaissance de leurs besoins dans la perspective d’aides qui peuvent leur être apportées par la France.

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