Le bureau de l’Unesco à Beyrouth a organisé ce vendredi un atelier à la Foire internationale Rachid Karamé (RKIF dans son acronyme anglophone) à Tripoli. Objectif: élaborer un plan de gestion pour la conservation (CMP) de ce haut-lieu de l’âge d’or libanais d’avant la guerre civile, et candidat pour être désigné patrimoine mondial de l’humanité.
Garder la Foire moderne
Depuis 2019, la Foire internationale Rachid Karamé fait l’objet d’un projet sur lequel l’Unesco travaille avec le soutien de la Fondation Getty par le biais de son initiative " Keeping It Modern " (Gardez-la moderne). La réunion s’est tenue en collaboration avec le conseil d’administration du RKIF et avec la participation de la Direction générale des Antiquités, ainsi que des acteurs communautaires locaux.
L’équipe du CMP a présenté les résultats d’études récemment menées par l’Unesco. Comprendre le contexte initial du projet RKIF, étudier les défis actuels de sa préservation… l’atelier a été l’occasion d’échanger sur les futures politiques de conservation et l’évolution de la foire avant la finalisation du plan par l’agence onusienne. Les résultats de ces études et discussions en atelier permettront à l’agence de développer les principes directeurs et les outils qui informeront le plan de gestion de la conservation.
Âge d’or libanais
Joseph Kreidi, chargé de projet Culture à l’Unesco, a affirmé lors de l’atelier qu’à travers ce projet, l’agence onusienne " s’emploie à encourager les acteurs locaux à préserver la Foire internationale Rachid Karamé ". Il constituera " un point de départ pour attirer l’attention sur l’importance de cet édifice, et donc un catalyseur pour générer davantage de financements nationaux, régionaux et internationaux ", a-t-il ajouté.
" Getty est fière de soutenir ce travail parmi 77 projets dans le monde qui génèrent d’importantes recherches et planifications pour le patrimoine du XXe siècle ", a déclaré Antoine Wilmering, responsable principal des programmes de la Fondation Getty.
La Foire internationale Rachid Karamé, du nom de l’homme politique tripolitain assassiné en 1987, a été conçue en 1962 par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer. C’était alors un parc d’exposition permanent. Le déclenchement de la guerre civile et ses conséquences ont toutefois entravé l’achèvement de la Foire. Le site, candidat au Patrimoine mondial depuis 2018, a été proposé pour une inscription d’urgence en avril 2022.
