Les discussions battent leur plein pour savoir s’il faut maintenir la tenue des élections législatives dans les délais prévus par la Constitution, ou les organiser après l’élection présidentielle afin de permettre à l’actuelle assemblée d’élire le nouveau président de la République.

Les dernières déclarations du président de la République à la presse arabe ont été considérées par les milieux de l’opposition comme "fumeuses", vu le flou entretenu notamment lorsqu’il a révélé qu’il ne signera pas le décret portant sur la convocation du corps électoral le 27 mars.

Dans l’hypothèse où les élections n’auront pas lieu, le pays sera inévitablement confronté à une vacance au niveau du pouvoir et s’orientera vers une nouvelle Constituante.

Des milieux diplomatiques craignent une escalade, des tensions, voire une confrontation. La refondation du pouvoir ne se fera pas dans le calme mais découlera d’une confrontation dans laquelle les rapports de force restent incertains. Le pays résistera- t-il aux tensions, à l’escalade et tout bonnement à une "mini-guerre" pour s’orienter vers une nouvelle Constituante ?