Sollicité par Ici Beyrouth au sujet de l’activité noté samedi dans le périmètre des silos au port de Beyrouth, faisant craindre le début de travaux de démolition, le ministre sortant des Transports, Ali Hamiyé, a assuré que l’ordre de démolir les silos de Beyrouth " n’a pas été donné ". " Personne n’a le droit de s’en approcher sans mon autorisation ", a-t-il insisté.

Après un premier contact avec Ici Beyrouth, qui a voulu recueillir le point de vue du ministre sur ce qui se passe au port -où des témoins ont vu du côté de la mer samedi des machines s’activer au pied des silos et de la poussière se dégager du site- M. Hamiyé a envoyé une équipe sur le terrain vérifier si des travaux quelconques sont menés au pied de silos où le blé amoncelé depuis l’explosion avait pris feu jeudi.

Il devait ensuite assurer à notre site que l’activité reste normale autour des silos, en expliquant que les machines aperçues du côté de la mer se trouvent sur le quai n°8 où elles sont fixées, alors que les silos sont sur le quai 9. " Dès le départ, j’avais envoyé à la direction du port, une note dans laquelle je précise qu’il est interdit à qui que ce soit de s’approcher des silos sans mon autorisation ", a-t-il dit, en expliquant que de la fumée aperçue est celle qui se dégage toujours du blé qui avait pris feu jeudi.

Des témoins oculaires avaient confié lundi à Ici Beyrouth, avoir vu des " machines comme des foreuses s’activer au pied des silos ". A bord d’une vedette à partir de laquelle ils avaient pris des photos, ils ont précisé qu’ils n’avaient pas pu s’approcher du site " à cause de la présence de militaires qui surveillaient les travaux ". Selon M. Hamiyé, la présence militaire s’explique par l’existence d’une caserne militaire à côté du site.

Des représentants des familles des victimes se sont également rendus sur les lieux. Aucune activité n’était signalée lundi. Ils devaient cependant indiquer avoir également eu vent d’une action menée samedi par le ministère de l’Economie pour enlever le blé fermenté qui brûlait.

Le gouvernement de Najib Mikati avait confirmé le 14 avril dernier, la démolition des silos de Beyrouth, en dépit de réserves exprimées à ce sujet par le ministre de la Culture, Abbas Mortada et d’une vaste opposition populaire et même politique à ce projet.