Le Hezbollah a repris samedi son discours habituel, qui consiste à accuser tous ceux qui contestent sa politique et son comportement préjudiciables au Liban ou qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil, d’être des traîtres.

Un de ses cadres, cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central de cette formation, s’est ainsi permis d’annoncer au cours d’une cérémonie religieuse dans le village de Yater, au Liban-sud, samedi, que " l’ambassade des Etats-Unis est en train d’appeler des journalistes et des hommes politiques pour leur demander de répondre au discours du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah ". " Les Etats-Unis sont furieux à cause de l’équation que la Résistance a imposée ", a-t-il estimé, en indiquant que " la chancellerie a agi de la sorte parce que certains hommes politiques et journalistes acceptent d’être entraînés sur la voie d’une discorde interne ".

Il s’en est également pris à l’Arabie saoudite pour sa " coopération militaire et sécurité avec l’entité israélienne ", l’accusant de " s’associer ainsi à l’agression israélienne contre la Syrie, le Liban et la Syrie ". Il devait conclure en lançant un : " halte à la traîtrise ".

Mercredi, Hassan Nasrallah avait multiplié les menaces de guerre lors d’une intervention télévisée, au cours de laquelle il avait accusé les Etats-Unis et Israël de chercher à spolier le droit du Liban à exploiter ses ressources gazières en Méditerranée.