Les pasdaran iraniens continuent de mourir en Syrie: un général du corps des gardiens de la Révolution a été tué au cours d’une " mission " en Syrie, a rapporté mardi un média d’État iranien. Téhéran apporte son soutien au régime de Bachar el-Assad depuis les débuts de la guerre civile syrienne en 2011, que ce soit à travers son armée idéologique ou de son proxy libanais, le Hezbollah. La Syrie est également devenue le terrain d’une guerre de l’ombre où l’ennemi juré de l’Iran, Israël, se livre à des frappes régulières contre les intérêts de Téhéran.

" Le général Abolfazl Alijani, membre des forces terrestres des Gardiens qui était en mission en Syrie en tant que conseiller militaire, est tombé en martyr dimanche ", a déclaré la télévision d’Etat sur son site internet. Alijani y est décrit comme un " défenseur du sanctuaire ", un terme utilisé pour désigner ceux qui travaillent pour le compte de l’Iran en Syrie ou en Irak, sans plus de précisions sur l’attaque dans laquelle il a été tué. L’Iran aide le régime syrien de Bachar al-Assad, son allié, dans la guerre, et affirme déployer en Syrie des conseillers militaires.

Les pasdaran ont été régulièrement atteints ces derniers mois, en Syrie ou en Iran. Le colonel Sayyad Khodaï, membre des pasdaran, avait également été assassiné dimanche à Téhéran. (AFP)

 

Début août, des cérémonies funéraires ont été organisées à Téhéran et dans d’autres villes iraniennes pour cinq membres des Gardiens tués en Syrie il y a plusieurs années, après que leurs corps ont été découverts et identifiés par des tests ADN, selon des médias iraniens.  En mars, les Gardiens avaient déclaré qu’une attaque israélienne en Syrie avait tué deux de leurs officiers, avertissant qu’Israël " paierait pour ce crime ".

Défilé des pasdaran. (AFP)
Des centaines de frappes

Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant des positions du régime ainsi que des forces alliées soutenues par l’Iran et des combattants du mouvement chiite libanais pro-iranien Hezbollah. Israël, voisin de la Syrie, commente rarement les frappes au cas par cas, mais a reconnu en avoir mené des centaines depuis 2011. L’armée israélienne les a défendues comme étant nécessaires pour empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.

L’Iran et Israël sont engagés dans une guerre de l’ombre depuis des années, Téhéran accusant son ennemi juré de mener des actions de sabotage contre ses sites nucléaires et d’assassiner des personnalités clés, notamment des scientifiques. Le corps des Gardiens de la Révolution figure sur la liste noire des " groupes terroristes " des États-Unis, l’un des points qui empêche notamment toute avancée concernant le dossier sur le nucléaire iranien.

Avec AFP