Début août, le FBI, a perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence floridienne de Donald Trump. Depuis, une avalanche d’intimidations, de menaces, et d’insultes s’abat sur la police fédérale. Des sénateurs américains ont condamné ces réactions, accusées d’encourager ce déversement de haine.

Le Sénat a voté " à l’unanimité " un texte condamnant ces menaces, notant au passage des remarques de certains membres républicains du Congrès qui ont appelé à " arrêter de financer " le FBI ou ont comparé la perquisition de Mar-a-Lago, la résidence floridienne de Donald Trump, " aux actions de la Gestapo ", la police politique de l’Allemagne nazie.

 

Pour sa première apparition publique depuis le raid du 8 août à Mar-a-Lago, l’ancien président américain Donald Trump avait dénoncé lors d’un rassemblement en Pennsylvanie la spectaculaire perquisition du FBI dans sa résidence de Floride, la qualifiant de " parodie de justice " et prévient que cela entraînera " des répercussions comme on n’en a jamais vues auparavant ". (AFP)

 

" J’ai dit de nombreuses fois que la violence contre les forces de l’ordre n’était jamais – jamais – acceptable, peu importe l’idéologie qui la motive ", a déclaré l’influent sénateur démocrate Dick Durbin. " Mais voici la réalité: le mois dernier, après la perquisition par le FBI de Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump, la police fédérale a fait face à une avalanche de menaces contre ses employés et ses bâtiments, et ces menaces ont été encouragées par l’ancien président et ses alliés ", a-t-il poursuivi.

Le 8 août dernier, le FBI avait perquisitionné la résidence de Donald Trump en Floride, et saisi des cartons de documents confidentiels que le républicain n’avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes. Les enquêteurs fédéraux soupçonnent Donald Trump d’avoir ainsi violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter lors de la présidentielle de 2024, tempête depuis contre une perquisition qu’il juge " illégale et inconstitutionnelle ", et répète avoir été visé pour des raisons politiques.

 

Quelques manifestants de groupes d’extrême-droite s’étaient rassemblés en août devant le bâtiment du FBI à Chelsea, dans le Massachusetts, après la perquisition spectaculaire du FBI le 8 août au domicile de l’ancien président américain Donald Trump en Floride. (AFP)

 

Depuis cette opération, le FBI et le ministère de la Sécurité intérieure ont fait état d’une augmentation des menaces et actes de violence contre les agents de la police fédérale. Le 11 août, un homme armé de 42 ans avait par exemple tenté d’entrer de force dans les locaux du FBI à Cincinnati, dans l’Ohio, après avoir lancé un " appel aux armes " sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social. L’homme, tué par les forces de l’ordre, estimait qu’il fallait " répondre par la force " à la perquisition chez Donald Trump et " tirer à vue sur les agents du FBI ".

Le texte adopté par le Sénat décrit d’autres tentatives d’intimidation, comme la menace de déposer une " bombe sale ", confectionnée à partir de matériaux radioactifs dérobés, devant le siège du FBI ou encore des appels à la " guerre civile " et à la " révolte armée ". Il souligne aussi les " attaques répétées de l’ex-président qui a, entre autres insultes, traité les responsables du FBI de monstres vicieux" . L’équipe de Donald Trump n’a pas réagi dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.

Avec AFP