Les Etats-Unis et Israël ont discuté jeudi au Pentagone d’exercices militaires conjoints pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran, alors que les difficiles négociations sur le programme nucléaire iranien reprenaient à Vienne.

" Je suis profondément inquiet des actes du gouvernement iranien dans le domaine nucléaire ces derniers mois, ses provocations permanentes et son manque d’engagement diplomatique ", a déclaré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin en accueillant son homologue israélien Benny Gantz.Le président Joe Biden a " clairement fait savoir que si la politique échouait, nous étions prêts à nous tourner vers d’autres options ", a-t-il ajouté.

Il n’a pas précisé les options envisagées mais il a évoqué un récent exercice conjoint mené en mer Rouge par les Etats-Unis, Israël, les Emirats arabes unis et Bahreïn. " Nous continuerons à développer cette architecture régionale de sécurité par le biais d’une coopération militaire, de formations et d’exercices conjoints ".

M. Gantz a indiqué être venu " approfondir notre dialogue et notre coopération vis-à-vis de l’Iran, notamment la préparation militaire conjointe pour contrer l’Iran et mettre un terme à son agression dans la région et ses aspirations nucléaires ".

" J’ai totalement confiance dans l’engagement de l’administration américaine (…) à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ".

Les négociateurs sur le nucléaire iranien se sont retrouvés jeudi à Vienne, " déterminés à travailler dur " pour sauver l’accord de 2015 après les avertissements lancés la semaine dernière à Téhéran par les Européens et les Américains.

Les diplomates s’étaient quittés vendredi sur un constat de divergences, les Occidentaux accusant Téhéran d’avoir fait marche arrière par rapport au printemps.

L’Iran a nettement accéléré son programme ces derniers mois, en restreignant l’accès aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Les discussions de Vienne visent à ressusciter l’accord censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique et devenu moribond à la suite du retrait unilatéral des Etats-Unis trois ans plus tard sous la présidence de Donald Trump. En riposte, Téhéran s’est affranchi de la plupart des restrictions imposées à son programme nucléaire.

AFP

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