Un ancien élève de 18 ans d’une école orthodoxe russe " s’est fait exploser " lundi dans cet établissement mitoyen d’un couvent près de Moscou, blessant au moins une autre personne de 15 ans en plus de lui-même, a annoncé la police.

Les attaques à l’explosif ou les fusillades dans les lieux scolaires ont longtemps été rares en Russie, mais de tels drames se sont multipliés ces dernières années, entraînant un durcissement de la législation sur le port d’armes ordonné par le président Vladimir Poutine.L’attentat de lundi matin a eu lieu dans l’école orthodoxe voisine du couvent Vvedenski Vladytchny de la ville de Serpoukhov, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale russe, a annoncé le ministère de l’Intérieur de la région de Moscou dans un communiqué.

" Un ancien élève de 18 ans de cette école y est entré et s’est fait exploser et, selon des données préliminaires, il a été blessé ainsi qu’un adolescent de 15 ans ", a indiqué le ministère.

" Les agents de police sur place ont évacué l’équipe pédagogique et les élèves ", a-t-il poursuivi, relevant que le bilan était en train " d’être précisé ".

Les agences de presse russes Ria Novosti, Tass et Interfax ont évoqué jusqu’à sept blessés, citant des sources policières non identifiées.

Selon le gouverneur régional, Andreï Vorobiov, " les enfants blessés sont pris en charge par les médecins, leur vie n’est pas menacée ".

Face à la recrudescence des attaques des dernières années, en particulier les fusillades scolaires, un durcissement de la législation sur le port d’armes a été ordonné par Vladimir Poutine.

Avec ces réformes, l’âge pour acquérir des armes de chasse a été porté de 18 à 21 ans, comme c’était déjà le cas pour les armes classiques, et un examen médical renforcé a été instauré.

L’année 2021 a été particulièrement meurtrière.

La dernière tuerie en date remonte au 8 décembre à Moscou, lorsqu’un homme a tué deux personnes et en a blessé quatre autres dans une centre accueillant des Moscovites pour leurs procédures administratives.

Mais ce sont les lieux d’enseignement qui ont payé un lourd tribut.

Le 20 septembre, un étudiant avait tué six personnes et fait au moins 28 blessés dans une fusillade à l’université d’Etat de Perm, une ville du centre de la Russie, avant d’être blessé par un policier et arrêté.

Sa seule motivation, selon ses écrits, était de tuer. Il disposait d’un permis de port d’armes.

Avant cela, le 11 mai 2021, un homme de 19 ans avait ouvert le feu dans son ancienne école à Kazan, dans la république russe du Tatarstan, également dans le centre de la Russie, faisant neuf morts. Egalement arrêté, il disposait lui aussi d’un permis pour une arme semi-automatique.

La fusillade la plus meurtrière de l’histoire récente de la Russie remonte à octobre 2018, lorsqu’un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, une ville de la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la Russie.

Vladimir Poutine avait alors blâmé " la mondialisation ", estimant que le phénomène des fusillades scolaires provenait des Etats-Unis.

AFP

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